Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale avait exclu auparavant, une réunion de cet organe avant la fin 2008. La tripartite (gouvernement - syndicat-patronat) se réunira lors de la dernière semaine du mois de décembre en cours pour examiner le rapport d'évaluation du Pacte national économique et social, a annoncé dimanche à Alger, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Cette annonce est pour le moins contradictoire par rapport aux déclarations faites par le même responsable en septembre dernier, qui affirmait que «la réunion n'aurait pas lieu avant 2009». Se rétractant une fois de plus début octobre, il confirmera de nouveau la tenue de la tripartite avant fin 2008. En effet, M.Louh avait estimé en octobre que «comme le gouvernement n'a adopté pour le moment que 12 des 45 statuts particuliers prévus, la tripartite n'aura pas lieu avant 2009». Les déclarations du ministre sont venues ainsi contredire celles de la Centrale syndicale et les organisations patronales qui ont annoncé pour leur part une tripartite avant la fin de l'année 2008. Surprise! Cette réunion a été finalement confirmée par le minis-tre lui-même en marge de la session de l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée à la présentation et à l'examen du Plan d'action du gouvernement. Louh a déclaré que le ministère qu'il dirige, «le Patronat et l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) vont se rencontrer avant la fin de l'année pour examiner le rapport d'évaluation du Pacte national économique et social». M.Louh avait annoncé, depuis quatre mois déjà, que le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques ont préparé une nouvelle mouture du Pacte national social et économique dont la première avait été signée en 2006. Une commission nationale chargée du suivi de son application et constituée de représentants des trois organes, avait été installée en janvier 2007. Il a en outre annoncé que rendez-vous est également pris pour le deuxième semestre de 2009 afin de finaliser la première mouture du nouveau projet du Code du travail. Le ministre, qui avait déjà relevé que l'amendement du projet envisagé n'est pas «chose facile», a indiqué que «la particularité du Code du travail rend difficile sa révision, car contenant, dans certains de ses articles, la philosophie socioéconomique du pays». Louh a expliqué qu'il est impératif d'établir «une vision claire de la politique sociale et économique qui sera véhiculée par le Code du travail».