On subit actuellement l'acharnement de l'administration à cause d'une dénonciation par le biais d'une plainte pour détournement de la prime de salaire évaluée à 12 millions de centimes ». L'auteur de cette requête s'est déplacé à notre rédaction pour dénoncer ce qu'il qualifiera d'« arbitraire » de la part de son administration. Il s'agit de l'ex-SG de la section syndicale de l'agence Casnos du boulevard Victor Hugo d'Alger, Akkache Omar. Ce dernier a saisi, lui et deux de ses complices, en l'occurrence Boussoussa Abdelkader et Aïssani Arezki, la direction générale en juillet 2006 pour prendre des mesures après avoir déposé plainte contre le sous-directeur des prestations de leur Caisse. L'objet de cette plainte, dont une copie est en notre possession, est « fausse déclaration et détournement d'argent ». « Le sous-directeur de notre caisse a fait une fausse déclaration, attestant sur l'honneur que sa femme ne travaille pas et donc l'intéressé perçoit une indemnité depuis 1997 », précise M. Akkache. Il devait comparaître devant la justice le 11 juillet dernier, mais son procès a été reporté au 1er octobre 2007, selon notre interlocuteur. « C'est suite à cette dénonciation que nous subissons aujourd'hui, les frais de l'arbitraire de l'administration », explique-t-il. M. Akkache dénonce la dissolution par l'administration de leur section syndicale le 20 mai 2007. Il est d'ailleurs noté dans la décision de dissolution de cette section syndicale que « la plainte déposée contre le sous-directeur est contraire aux principes fondamentaux de l'organisation ». Il est à préciser que le sous-directeur est lui-même syndicaliste. Notons que la section syndicale de cette agence Casnos a été renouvelée, lors d'une assemblée générale, qui s'est tenue le 4 juillet dernier, sans les syndicalistes incriminés. Ces derniers ont été mutés quelques jours avant la tenue de cette AG, dans d'autres agences d'Alger. « Apparemment on dérange. L'administration ne veut pas d'un syndicat revendicatif mais d'un syndicat soumis », regrette notre interlocuteur. Et Pourtant, précisera-t-il, « nous sommes toujours syndicalistes, vu le PV d'installation du 7 mars 2005, qui stipule que notre mission se terminera en mars 2008 ». Aux yeux de M. Akkache, « l'administration a fait fi de la réglementation en renouvelant la section syndicale ». Les syndicalistes ayant fait l'objet de mutation ont fait un recours en se basant sur l'article 24 de leur convention collective qui stipule que « la protection des délégués syndicaux est assurée dans les même conditions une année après leur expiration », mais sans son application. M. Akkache relève un autre paradoxe, celui de la mise en demeure dont il a été destinataire le jour même de son installation dans sa nouvelle agence, à l'antenne Casnos de Staouéli. Il menace de recourir à une grève de la faim.