La balance commerciale de l'Algérie pour le premier semestre 2007 se maintient dans la zone positive. Entre janvier et juin derniers, l'excédent dégagé était de l'ordre de 14,30 milliards de dollars US, rapporte l'APS, reprenant des données du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS), relevant des Douanes algériennes. Il est en net recul par rapport à la même période de 2006 durant laquelle l'excédent s'était élevé à 17,70 milliards USD. Si les recettes subissent une légère baisse due principalement aux fluctuations des cours sur le marché pétrolier, le recul du solde commercial est à imputer en grande partie à l'envolée de la facture des importations. En un semestre, elle bondit de 20,70% pour atteindre les 12,80 milliards USD, selon les statistiques de l'institution douanière. Dans le détail, les importations algériennes sont constituées de biens d'équipement avec 4,7 milliards USD (37% du total des importations), de produits destinés à l'outil de production avec 4,03 milliards USD (30,3%), de biens de consommation alimentaires pour 2,2 milliards de dollars (17,8%) et enfin de biens non alimentaires avec 1,81 milliard de dollars (18,84%). Par ordre de grandeur, les principaux fournisseurs de l'Algérie étaient : la France avec 2,39 milliards Usd, la Chine (1,13 milliard Usd), l'Italie (1 milliard Usd), les Etats-Unis d'Amérique (946 millions Usd), l'Allemagne (882 millions Usd), l'Espagne (688 millions Usd) et le Japon avec 574 millions Usd. Les exportations s'élèvent, pour leur part, à 27,11 milliards USD, soit une baisse de 4,21%. Les hydrocarbures continuent de constituer la principale source de revenus du pays avec 98% de la valeur globale. En comparaison avec la même période de référence en 2006, les revenus des hydrocarbures baissent de 4%. Les recettes générées en hors hydrocarbures subissent une nouvelle contre-performance. Elles baissent de 13% par rapport au premier semestre 2006 à seulement 539 millions USD. Les produits en hors hydrocarbures qu'écoule l'Algérie sur le marché mondial appartiennent au groupe « demi-produits » avec une part de 1,5% du total des exportations, soit l'équivalent de 409 millions USD, suivis des groupes « produits bruts » (0,20%, 53 millions USD), « biens alimentaires » (0,16%, 43 millions USD), « biens d'équipement industriel » (0,08%, 23 millions USD) et enfin « biens de consommation non alimentaires » (0,04%, environ 5 millions USD). Les principaux clients de l'Algérie étaient : les Etats-Unis d'Amérique avec 6,88 milliards Usd, l'Italie (4,66 mds usd), l'Espagne (2,76 mds usd), la France (2,56 mds usd), le Canada (1,86 milliard usd), les Pays-Bas (1,45 milliard usd) et la Turquie (1,2 milliard usd). La répartition géographique des échanges commerciaux met en avant un autre facteur défavorable à la balance commerciale du pays. Celui de l'effet « euro fort » ou inversement du « dollar faible ». L'Union européenne (UE) reste, en effet, le premier partenaire commercial avec 53,05% des importations et 51,12% des exportations algériennes. L'Algérie, qui facture ses ventes en dollar US et paye ses achats en euro, subit ainsi une forte perte de change. De manière globale, les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) accaparent 70,28% des importations et 90,77% des exportations de l'Algérie. Forte de son aisance financière, l'Algérie continue de privilégier le paiement cash de ses commandes. Cela a été le cas pour 82,66% de la facture (+23% par rapport à 2006), soit un montant de 10,58 milliards Usd. Les lignes de crédit et les comptes de devises individuels ont été sollicités avec respectivement 1,22 milliard Usd (9,53%) et 282 millions Usd (2,2%). 718 millions Usd d'importations ont été réglés par d'autres modes de financement.