L'excédent de la balance commerciale de l'Algérie est passé de 19,75 milliards de dollars au premier semestre 2008 à 1,01 milliard de dollars durant la même période de cette année. Un gros fléchissement qui est dû notamment à la baisse des prix du pétrole sur le marché international. Alors qu'elle exportait le baril de pétrole à une moyenne de 110 dollars au cours du premier semestre 2008, l'Algérie dépendante à près de 98% des exportations d'hydrocarbures a dû composer avec des prix du pétrole aux alentours de 52 dollars en moyenne seulement durant les six premiers mois de l'année en cours. Selon les statistiques des douanes, les hydrocarbures ont atteint 97,18% de la valeur globale des exportations de l'Algérie, en diminution de 46% par rapport à la même période de 2008. Les données chiffrées donnent une valeur en monnaie de 20,13 milliards de dollars durant le premier semestre 2009 contre plus de 37,60 milliards de dollars à la même période de l'année 2008. Les exportations hors hydrocarbures demeurent toujours « marginales » avec seulement 2,82% du volume global des exportations et une valeur d'environ 585 millions de dollars. Globalement, les exportations ont atteint 20,7 milliards de dollars au cours du premier semestre de 2009, en baisse de 46,47% par rapport à la même période 2008, selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS). Une hausse des importations Au chapitre des importations, on enregistre en 2009 une hausse de 4,04% par rapport aux six premiers mois de 2008, soit un total de 19,70 milliards de dollars. L'augmentation est due à la hausse de 58% de l'importation des produits destinés aux équipements industriels, dont la valeur passe de 5,30 milliards de dollars au 1er semestre 2008 à 8,38 milliards au cours de la même période en 2009. La hausse a aussi touché les biens destinés à l'outil de production (+3,85%), soit un montant 5,91 milliards de dollars contre 5,69 milliards de dollars au cours des six premiers mois de l'année dernière. Les autres groupes de produits ont connu, selon le CNIS, des baisses par rapport au premier semestre 2008. La plus importante a été enregistrée par le groupe énergie et lubrifiants (-31,53%), soit 202 millions de dollars, suivi par les biens de consommation non alimentaires (-24,56%), soit 2,26 millions de dollars, le groupe alimentation (-21,04%), soit 3,14 milliards de dollars, et enfin le groupe des produits bruts (-18,32%), soit 584 millions de dollars. L'UE, principal partenaire Les principaux clients de l'Algérie ont été les Etats-Unis avec 3,03 milliards de dollars, l'Italie (2,95 mds), l'Espagne (2,82 mds) et la France (2,31 mds). En ce qui concerne la répartition par régions économiques, les pays de l'Union européenne (UE) restent toujours les principaux partenaires de l'Algérie, avec 55,8% des importations et près de 60% des exportations. Les importations en provenance de l'UE ont enregistré une hausse de 10,87%, passant de 9,92 milliards de dollars à près de 11 milliards de dollars. Par contre, les exportations de l'Algérie vers les pays de l'UE ont diminué de 35,76% pour totaliser 12,42 milliards de dollars, contre 19,34 milliards de dollars. Les échanges commerciaux avec les pays du Maghreb (UMA) ont également connu une baisse de 48,6%, passant de 770 millions à 518 millions de dollars. Les pays arabes (hors UMA), quant à eux, ont enregistré une évolution positive de 23,9 %, puisque le volume des échanges est passé de 776 millions à 949 millions de dollars. C'est la fin de l'aisance financière. Avec le recul de l'excédent commercial, le gouvernement sera obligé de puiser dans le Fonds de régulation pour financer les projets de développements qui nécessitent un baril à environ 70 dollars.