En marge de la cérémonie de clôture de la session parlementaire du Conseil de la nation, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, est revenu sur la problématique du carburant. Pour le représentant du gouvernement, il est nécessaire et utile de réduire la consommation du gasoil afin d'éviter à l'Etat de recourir davantage à l'importation de ce produit. Dans ce contexte, le département de M. Khelil a proposé l'augmentation du prix du gasoil contre la baisse du prix de l'essence, du GPL et du GNL. « L'Algérie a de l'essence et du GPL, il faut donc baisser les prix de ses énergies propres pour permettre aux citoyens de les utiliser. Nous avons intérêt à revoir les prix à la baisse », expliquera le ministre qui insistera encore une fois sur le fait que cette démarche obéit à une stratégie bien précise qui est d'encourager les citoyens à recourir à la consommation de ses trois produits non polluants en comparaison au gasoil. Le ministre a rappelé que son département n'a pas attendu l'installation d'une crise pour réagir. Il a identifié les problèmes rencontrés dans le domaine, il y a de cela cinq ans, et de ce fait, il a élaboré une politique conséquente en la matière. « Nous avons proposé en 2002 la réduction des prix de l'essence, du GPL et du GNL et l'augmentation du prix du gasoil. Nous avons commencé à appliquer cette politique de manière graduelle. Aujourd'hui, pour que l'Etat algérien ne soit pas dans l'obligation d'importer le gasoil, à l'instar de l'Iran, nous devons trouver la formule adéquate pour que le citoyen consomme l'essence et le GPL », dira le représentant de l'Exécutif qui rassurera que l'Algérie se trouve dans une position confortable. « Nous n'avons pas beaucoup de gasoil parce que nous avons un problème de raffinerie. Certes, nous avons pris en charge cet aspect, mais il ne sera réglé que dans quelques années. Donc pour contourner la problématique, il fallait trouver une alternative, à savoir revoir les prix des produits en question », a soutenu le ministre. Celui-ci expliquera que concernant le GNL, il y a lieu de prendre en considération le coût d'extraction, la marge de distribution et les taxes. Le ministre, dans ce sillage, propose la baisse des taxes et le maintien de la marge pour permettre à Naftal de survivre. Cependant, pour la mise en œuvre de ces propositions, il faut l'aval des ministères du Commerce, des Finances et de l'Assemblée. Ce qui implique que pour la concrétisation du projet de M. Khelil, il faut attendre la prochaine loi de finances.