L'achèvement de la viabilisation d'une partie du lotissement Salhi au sud de la ville de Tizi Ouzou tarde à voir le jour. L'inexistence d'un réseau d'électricité et le non-revêtement de la route qui traverse le quartier, préoccupent les résidents depuis plusieurs années. Une demande d'électrification de l'ensemble des habitations a été introduite auprès de Sonelgaz en 2004, et à ce jour, seule une niche devant abriter le transformateur a été réalisée. « Ils nous ont promis d'effectuer les branchements et six mois après notre dernière requête, est restée sans suite », tonne un résident. Cependant, les habitants prennent leur mal en patience et se débrouillent comme ils peuvent pour alimenter leurs foyers en énergie électrique. En effet, des câbles électriques sont branchés, du monument de M'Douha sur plus de 800 m. Néanmoins, ces câbles, soutenus par des piquets de fortune, ont fini par céder. Présentement, ils longent les accotements sur plus d'un kilomètre, à même le sol. Ces câbles représentent une réelle menace pour les écoliers qui fréquentent l'école primaire (Mazouni). Par ailleurs, la route qui traverse le quartier est complètement délabrée. Cette situation pénalise les écoliers, les contraignant à manquer des cours à cause des eaux qui creusent la chaussée en l'absence d'un système d'évacuation. Des tas de boue et toutes sortes de détritus sont charriés par les flots. Selon nos interlocuteurs, plus de quarante camions ont été octroyés par les pouvoirs publics, pour le sablage de la route. L'opérateur aurait livré uniquement six camions. Pour ces habitants, un bon de 2500 m3 de tout-venant, a été détourné. Aussitôt, des démarches ont été entreprises pour élucider ce revirement. « Nous avons aussi sollicité tous les services concernés : daïra, APC, y compris le wali. Mais, on n' a eu que des promesses », regrette-t-on encore. Dans une lettre adressée récemment au wali de Tizi Ouzou, les habitants ont exprimé leur ras-le-bol, et dénoncent pour la énièmes fois « le laxisme des autorités ». La situation n'a pas évolué en dépit des directives du wali données aux différents services lors de sa dernière visite sur les lieux, au mois d'octobre dernier. C'est pourquoi les 27 familles signataires de la déclaration menacent de durcir le ton pour se faire entendre.