La ville de Tizi Ouzou s'agrandit d'année en année. Les chantiers du bâtiment sont nombreux, que ce soit du côté privé ou public. Mais les travaux dans les chantiers sont rarement achevés. Les entrepreneurs quittent souvent les lieux avant même d'avoir totalement accompli leur mission. Les citoyens qui débarquent dans les nouvelles cités se voient ainsi contraints d'habiter des bâtiments construits à des endroits dépourvus d'un minimum de conditions de vie. Au niveau du lotissement Salhi, près de M'Douha, la route n'est toujours pas bitumée. Selon certains habitants, elle devient impraticable durant la saison hivernale. Un quart des habitations n'est pas branché au réseau du courant électrique. Les représentants des résidents affirment que chaque foyer a dû payer la somme de 6000 DA pour la réalisation du réseau d'eau potable (AEP). Des décharges sauvages, créées à proximité des habitations posent un sérieux problème d'hygiène. Le wali de Tizi Ouzou, M. Mazouz a été interpellé pour trouver une solution aux problèmes posés. Ce dernier a instruit ses directeurs de l'exécutif afin d'intervenir le plus tôt possible. Mais respecteront-ils ces instructions ? Certains citoyens n'y croient pas. « Les promesses des responsables durent le moment d'une visite officielle », dit-on. C'est ce que l'on constate au niveau du lotissement Amari, à la sortie sud de la ville, où les habitants exigent pour la énième fois la construction d'une passerelle afin d'éviter d'éventuels accidents en traversant la rocade sud. Le directeur des travaux publics s'est engagé pour ce faire. A 1 km plus bas, au niveau des lotissements Amyoud, Annane et Touat, situés à la nouvelle ville, la situation est la même. Les résidants réclament pour leur part la réalisation de la totalité du réseau électrique, le bitumage de la route principale et l'éradication des eaux usées. Certains habitants se sont également plaints de l'insécurité qui y règne à cause de l'inexistence des éclairages publics à certains endroits. La wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié d'une enveloppe de 3100 milliards de centimes pour la prise en charge de tous les lotissements existants. La ville de Tizi Ouzou a bénéficié, à elle seule, d'une enveloppe de 460 milliards de centimes. L'argent suffira-t-il, à lui seul, si la volonté manque ? Evidemment non !