Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, ne veut plus d'un syndicat, autre que l'UGTA, dans son secteur. « Je démens l'existence d'un autre syndicat dans le secteur, à part l'UGTA », déclare-t-il à l'ouverture d'une réunion de la fédération nationale des travailleurs de la formation et de l'enseignement professionnels (UGTA), tenue hier à Alger. Cette déclaration a été faite en réponse à une lettre qui lui a été adressée récemment par le Snapap contestant sa non-consultation dans la préparation des statuts particuliers des travailleurs du secteur. Pour M. Khaldi, « 90% des fonctionnaires de la fonction publique sont affiliés à la centrale syndicale ». « Si le Snapap veut être notre partenaire social, il faut qu'il soit représentatif d'au moins 25% des 35 000 salariés du secteur », affirme-t-il. Il s'agit là d'un autre coup de couteau dans le dos de l'exercice syndical en Algérie. Comment peut-on juger qu'un tel syndicat est plus représentatif que tel autre, alors qu'on ne laisse pas le champ libre aux syndicats autonomes d'exercer sur le terrain ? Evoquant la question des écoles privées de la formation professionnelle, M. Khaldi affirme que les services de son département ont procédé au retrait d'agrément à près de 300 écoles. « Elles ne répondent pas au cahier des charges. Le retrait d'agrément est temporaire en attendant que ces écoles se conforment à la réglementation », soutient-il. Intervenant durant la même rencontre, Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA, revient sur la nouvelle grille des salaires. Selon lui, la révision de cette grille (qui date de 1966) est « en phase de préparation ». « Deux groupes (l'un de l'UGTA et l'autre de la Fonction publique) se penchent actuellement sur la question », dit-il. Une rencontre bipartite consensuelle, indique-t-il, pourrait intervenir au début du mois de septembre prochain pour finaliser la préparation de cette nouvelle grille. « Cette révision permettra de revaloriser le fonctionnaire dans son emploi et sa dignité », rappelle-t-il. La réunion de la fédération de l'UGTA a été consacrée à l'examen du statut particulier des travailleurs de la formation professionnelle. Un statut qui, selon Tayeb Sana, secrétaire général de cette fédération, portera en particulier sur l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des travailleurs. L'UGTA, ajoute-t-il, propose, dans ce cadre, la réduction du volume horaire de l'enseignant à 20 heures/semaine au lieu de 27 à 36 heures actuellement et la redéfinition du plan de carrière de l'enseignant de la formation professionnelle.