Depuis quelques jours, des directeurs membre de l'exécutif de la wilaya de Annaba ont commencé à répondre devant le wali des activités de leur structure durant l'année 2006. Il ne s'agit pas de la préparation de la visite à Annaba du président de la République, mais d'une rencontre tout ce qu'il y a de traditionnelle en pareille période. Cependant, cette concertation ne sera pas identique à celles des précédentes années. Les actions de chaque secteur seront passées au peigne fin. Achevées, en cours, à l'étude ou mises en veilleuse, elles seront disséquées, analysées et sanctionnées par un satisfecit ou un blâme. Elles sont censées avoir été engagées au bénéfice des 12 communes de Annaba. Santé, habitats et équipements, routes, postes et télécommunications, urbanisme, environnement, énergie et mines, eau et assainissement, routes, transport, éducation et enseignement supérieur, agriculture, tourisme emploi, sport et culture…, toutes ces activités supervisées par l'Etat seront passées au microscope. C'est là tout le sens de la convocation transmise aux responsables par le wali. Une démarche faite dans un souci de rigueur et d'efficacité pour répondre aux besoins des 630 000 habitants et tirer parti de la diversité, de la richesse et des potentialités de la wilaya. Exception faite de quelques directions comme l'hydraulique, les travaux publics l'énergie et les mines et l'emploi, beaucoup de directeurs se feront taper sur les doigts. D'autres, impliqués dans des anomalies de gestion, notamment ceux ayant trait à la réalisation des logements et des équipements seront mis sur la sellette. D'autant plus que tant du côté de l'éducation que de l'enseignement supérieur, les responsables de ces deux institutions ont montré du doigt la Direction du logement et des équipements publics (DLEP). Un dossier bien ficelé est actuellement sous enquête auprès du magistrat. Un autre devrait suivre, à la lumière du contenu de la correspondance adressée à la tutelle par MM. T. Laskri, recteur de l'Université de Annaba à sa hiérarchie. Citant la DLEP comme principale structure impliquée dans des réalisations douteuses, il a indiqué : « Réclamations et plaintes maintes fois répétées et restées lettre morte. » Plusieurs directeurs membres de l'exécutif pourraient tirer leur épingle du jeu. Celui des travaux publics arrive en tête de liste. En deux années, il a réussi à faire sortir la wilaya de Annaba de sa léthargie en matière de communication routière. Les efforts consentis par son homologue de l'énergie et des mines ont permis à ses services, avec un taux de 97%, de dépasser la moyenne nationale en matière d'électrification de la population de la wilaya. En raccordement gaz, il a atteint 60% avec des prévisions à la hausse avant la fin de l'année. Les localités de Derradji Redjem et Bergouga sont, en effet, prévues pour être raccordées sur la conduite principale de gaz de ville avant la fin de cette année. Jamais depuis l'indépendance, les habitants de la wilaya de Annaba n'ont eu autant d'eau potable dans le robinet, vu réaliser autant d'ouvrages d'adduction et de châteaux d'eau, de piquages et de forage avec en prime, la réalisation prochaine d'une unité de dessalement. Il s'agit là du résultat d'une présence continue de la direction de l'hydraulique qui a également entrepris de grands travaux pour une meilleure maîtrise de l'assainissement à travers l'ensemble des 12 communes de la wilaya.