Jeudi, M. Maghlaoui Mohamed, ministre des Transports, était en visite dans la wilaya pour inspecter le chantier du tronçon du chemin de fer Beni-Ounif-Bechar (110 km), inclus dans l'important projet de la ligne ferroviaire à voie normale (140 km/h) Méchéria-Bechar. Il est utile de rappeler que le projet en question, inscrit dans le cadre du programme de la relance économique du Sud, comporte d'abord, en matière de renforcement et de reconstruction des ouvrages d'art, 11 ponts routiers d'une longueur totale de 424 mètres linéaires, 6 ponts rails d'une longueur totale de 412 m/l et la construction de 5 gares et 3 haltes. Le projet prévoit également l'installation d'un système de signalisation et de télécommunication contrôlés par les postes de Mécheria et de Béchar. Les travaux de réalisation de cet ouvrage sont confiés au groupement d'entreprises dénommé « Algérian Railways Construction » ARC. Ce groupement est constitué de 9 entreprises dont 3 étrangères qui interviennent dans la construction de la voie ferroviaire, selon la spécialité de chacune. 3 entreprises algériennes sont chargées de la réalisation de terrassement et d'assainissement sur l'ensemble de l'ouvrage. Les travaux de la pose de voie sont à la charge de deux entreprises : INRAFER (algérienne) et TSO (française). L'entreprise BATIGEC TP s'est vue confier la réalisation des travaux de terrassement et d'assainissement. Le planning de l'exécution des travaux fait ressortir un taux d'avancement appréciable des tâches de terrassement (plus de 70%). Quant aux ouvrages d'art, ils ont atteint un taux d'avancement de 30%. Mise en garde Interrogé à l'issue de sa visite d'inspection sur le retard accumulé du projet, le ministre des Transports a imputé ce retard à des contraintes objectives qui, selon lui, sont liées au changement du tracé qui a été opéré à la configuration du terrain par endroits (notamment à Mograr, près de Aïn Séfra) et aux opérations de déminage de certaines zones, legs de l'héritage colonial. Mais, le projet de la ligne ferroviaire dans son ensemble a atteint jusqu'ici un taux global d'avancement de 40%. Lors des entretiens du ministre avec les chefs des entreprises intervenantes, il est apparu clairement une absence de coordination entre les différents partenaires du projet. Mais, celui-ci piétine plus particulièrement sur le déficit de 200 000 traverses nécessaires à l'achèvement de tronçon (Beni-Ounif-Béchar) et fabriquées localement mais en quantité insuffisante. Le ministre, qui n'a pas été convaincu par les explications fournies par le chef du groupement d'entreprises ARC au sujet de ce déficit, a exigé le respect des clauses contractuelles. « Je ne veux rien savoir, renforcez vos moyens pour les produire sur place, soit par la sous-traitance, soit par l'importation. L'essentiel pour moi est que le projet soit impérativement achevé au mois de juin 2008 », a asséné péremptoirement le ministre des Transports.