La pièce théâtrale Leilat Al-Assal, produite par le Théâtre national de Tlemcen, s'est invitée, durant trois jours, au Théâtre national d'Alger dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe 2007. Si au cours de la générale de mercredi soir, le Théâtre national d'Alger a eu du mal à accueillir ses invités, il n'en demeure pas moins que la même affluence a été enregistrée jeudi et vendredi après-midi. La hausse du mercure et l'humidité n'ont pas dissuadé les amateurs du quatrième art à se rendre en force, dès 15h, pour cette remarquable pièce, adaptée d'une nouvelle de l'écrivain égyptien Naguib Mahfoud et réalisée par Ali Abdoune . Pendant environ une heure, le spectateur est transporté dans l'histoire poignante d'un jeune couple qui vient tout juste de s'unir par les liens du mariage. Leur nuit de noces se transforme en cauchemar. Oscillant entre le drame et la comédie, Leïlat Al-Assal met en scène les premiers moments d'un couple censé vivre des jours heureux. Après la cérémonie, les époux regagnent leur foyer conjugal. Cependant, l'impondérable arrivera ! Des intrus ont élu... domicile... chez eux, depuis quelques temps. Cette bande de saltimbanques et de « voyous » leur feront vivre des moments d'angoisses et de terreurs. « Sequestré » par leurs « ravisseurs », le couple sombre dans une déprime où se multiplient les interrogations. La femme usera d'un stratagème pour retrouver la liberté. Elle provoque un incendie dans la cuisine. Les pompiers investissent les lieux en rétablissant l'ordre. Les quatre jeunes criminels, auteurs du calvaire des jeunes époux, sont arrêtés. Les éléments de la troupe El-Afsa du théâtre de Tlemcen, ont fait montre de professionnalisme tant sur le plan textuel que gestuel. Le public a pu apprécier à sa juste valeur le jeu des comédiens, la maîtrise du discours et la direction musicale. L'arabe dialectal utilisé tout au long de la pièce est une façon singulière de faire correspondre le style ironique et dissonance du texte. Selon le réalisateur, ce procédé permet de mieux aborder la relation entre l'homme et la vie qui est pleine de joies, de surprises et de malheurs. « L'homme reste toujours attaché à la vie, en tentant toujours d'aplanir les difficultés qu'il rencontre sur son chemin pour la réalisation de ses rêves », a précisé M. Abdoune.