La générale de la pièce théâtrale Sana'oud (nous retournerons), créée dans le cadre de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe, 2007 », aura lieu le 23 septembre au théâtre national Mahieddine Bachtarzi d'Alger. Ecrite par le journaliste et auteur dramatique, Bouziane Ben Achour, en collaboration avec Bachir Mansouri, Sana'oud est certainement l'unique pièce de théâtre, sur la quarantaine d'ouvrages programmés au cours de cette importante manifestation intercontinentale, à avoir évoqué le drame des Palestiniens exilés dans leur propre terre, celle de leurs ancêtres. On en parlerait certainement moins, s'il ne touchait à cette question délicate de la solidarité entre les peuples algérien et palestinien. L'engagement des artistes algériens avec leurs frères palestiniens est un acte naturel qui n'a pas échappé aux auteurs qui, à travers cette pièce, compatissent à la douleur du peuple de Palestine, chassé de son pays et qui garde intact l'espoir d'y retourner un jour. Il est à rappeler que le retour vivement attendu des Palestiniens chez eux a été évoqué, il y a longtemps déjà, par la diva libanaise, Faïrouz, dans sa chanson Sa narja ‘ou youmane ila hayina… (Nous retrouvons un jour notre quartier…). L'indignation de l'artiste, à travers ce spectacle théâtral, devrait être celle de la colère de toute la nation arabe devant un fait accompli, qui revêt une signification particulière, un déni de justice flagrant du droit d'un peuple chassé de ses terres dans une indifférence coupable. Ce n'est certainement pas la représentation d'un spectacle théâtral qui pourra changer le cours de l'histoire. Mais le devoir d'un intellectuel est de dénoncer l'injustice, interpeller les consciences, dénoncer l'arbitraire et pouvoir recevoir, peut-être, un écho.