Un jeune Algérien de 22 ans a trouvé la mort et sept autres ont été secourus alors qu'ils tentaient d'entrer clandestinement en Europe à bord d'une barque. Le groupe de « harraga » a été repêché jeudi dernier, selon le quotidien arabophone tunisien Alchourouq, par les gardes-côtes au large de Tabarka (littoral du Nord-Ouest tunisien). Partis du port de Annaba, il y 10 jours, ces jeunes voulant se rendre en Italie se sont égarés en Méditerranée. « Les migrants clandestins étaient confrontés à de nombreux problèmes, dont l'épuisement des vivres et de l'eau. En outre, les infortunés se sont perdus en mer et n'arrivaient pas à retrouver la bonne direction », indique la même source. Décédé en pleine traversée, le jeune, né en 1985 à Annaba, ajoute le journal, a été gardé dans l'embarcation par les autres clandestins. « On a frôlé la catastrophe. Une fois secourus, les sept survivants ont été conduits au port de Tabarka, où ils ont reçu des soins et de la nourriture. Le corps du huitième passager a été déposé à la morgue de l'hôpital de Tabarka. » Selon Alchourouq, la police tunisienne « a entamé une enquête avec les sept jeunes en vue de déterminer les causes et les circonstances de la mort de l'adolescent ». Ce n'est pas la première fois que de jeunes Algériens rêvant d'un eldorado tentent de telles aventures. Des aventures qui se terminent souvent par des tragédies. L'on se souvient, dans ce sens, des nombreux drames ayant eu lieu ces dernières années à l'est et à l'ouest du pays. En plus des Algériens, des milliers d'Africains, notamment des jeunes de l'Afrique subsaharienne, affluent vers le littoral des pays du Maghreb dans le but de gagner le sud de l'Europe en ciblant les îles italiennes de Sicile et Lampedusa ainsi que l'Espagne. Il faut dire que les tentatives d'immigration illégale et les opérations de sauvetage se sont multipliées ces dernières semaines au large des côtes tunisiennes. Aidés par le beau temps qui facilite la navigation des embarcations de fortune, les migrants clandestins tentent de fuir la misère et les conflits armés en rejoignant le « paradis » européen. Au courant des deux dernières semaines, les gardes-côtes tunisiens avaient secouru au moins 78 migrants clandestins d'origine africaine. 24 migrants africains avaient tenté, le 18 juillet, selon la presse locale, de forcer l'équipage d'un bateau de pêche tunisien à les emmener à Lampedusa.