Repêchés sains et saufs, dimanche dernier, dans les eaux territoriales de Tunisie, au large de Tabarka, sept jeunes Algériens, candidats à l'immigration clandestine, ont été remis hier après-midi aux services consulaires algériens d'El-Kef (nord-ouest tunisien), par les autorités tunisiennes, a indiqué le consul d'El-Kef Rachid Belbaki. Contacté hier par l'APS, ce responsable consulaire a affirmé que «des documents leur ont été établis par les services du consulat pour permettre leur reconduction, ce soir (hier vendredi Ndlr), aux frontières. «Ils sont actuellement dans un état de santé normal», a-t-il confié. Pourtant, les autorités concernées de Tabarka avaient une première fois nié en bloc l'information du sauvetage des immigrants clandestins algériens, diffusée par la presse tunisienne, rappelle le même responsable. Le journal tunisien le Quotidien, avait affirmé d'ailleurs que «ces jeunes sont toujours détenus par les autorités tunisiennes pour les investigations d'usage». C'est en effet à la suite de cette information que le consul d'Algérie a entrepris des démarches auprès des autorités judiciaires et sécuritaires de la région de Tabarka, pour s'enquérir de la question. «Ceux-ci ont nié en bloc l'information», précisait-t-il dans un premier temps, en ajoutant que les contacts se poursuivaient sur ce sujet avec les parties compétentes. Les sept jeunes candidats à l'immigration clandestine originaires de la wilaya de Tarf et âgés entre 20 et 30 ans, avaient entamé leur périlleux voyage à partir des côtes de Annaba à bord d'une embarcation de pêche, avec l'espoir d'atteindre l'Italie, avait révélé la presse tunisienne. Au péril de leur vie, ils avaient pris comme seuls ravitaillement deux cent litres de gas-oil et deux sacs de nourritures. Les sept harragas ont été surpris par une tempête qui leur fera dévier leur trajectoire avant que leur barque ne cède sous la violence des vagues et qu'ils ne se retrouvent dans l'eau, a-t-on expliqué en ajoutant que les gardes-côtes tunisiens les ont repérés et sauvé in extremis d'une mort certaine, alors qu'ils se trouvaient dans un état d'épuisement total.