Depuis hier, le Mouloudia a désormais son président . II d'agit de Karcouche Sid Ahmed, âgé de 52 ans, docteur en mathématiques, actuellement directeur général de l'Agence nationale de promotion et développement des parcs technologiques et ancien handballeur. II a été élu à la tête d'El Mouloudia par 49 voix à 48 contre son concurrent Ahmed Gaceb et ce très tard dans la nuit de samedi, vers minuit plus précisément. Ainsi, il ne s'agit pas « d'un fantôme » mais bien d'un président sorti des urnes au cours d'un vote extrêmement serré et qui aura duré 4h au cours desquelles, les 101 membres présents de l'AG, sur les 117 qu'elle compte dont 32 munis de procurations, se décident enfin à passer à l'acte et ce, en présence d'un huissier de justice et du trio d'observateurs de la DJSL Merabti-Kada-Bouti (qui cette fois-ci ont été à la hauteur de leur mission, en respectant strictement leur rôle d'observateurs et de contrôle). Un peu plus tard, à 1h 30 du matin (toujours dans la nuit du samedi à dimanche ), El Mouloudia se dotait d'un comité directeur quelque peu « multicolore » (lorsqu'on sait l'existence des diverses tendances) qui secondera Karcouche, quand bien même une bonne partie des membres de l'AG et des journalistes avaient quitté la maison de jeunes Hadj M'Hamed El Anka, de Hammamet, une fois « l'élection du président terminée comprenant 8 membres dont voici les noms : Zedek Abdelhamid (42 voix), Louanès Chaâbane (41), Kara-Terki Chakib (41) Bellamane Rafik (41) Boukerrou Saïd (40), Chachoua Nasredine (38), Haddad Meziane (38) et Aïzel Mehdi (38). On remarque donc le retour de Chaâbane Louanès, qui selon certaines sources, obtiendrait la présidence de la section football, et l'inamovibilité d'un authentique serviteur du Mouloudia Zedek AbdelHamid, probablement en tant que responsable des finances et la « défaite consommée » des membres de la Fondation Boualem Derriche, bien représentée avec des candidats comme Mahiouz-Betrouni-Zenir-Bachta, mais qui à la surprise générale n'ont pas fait l'unanimité. L'autre fait important, est que « le directoire » a été donc réhabilité sous une forme cette fois-ci légale, comme l'illustrent les propos de son ex-président Omar Ketrandji, qui fêtait la victoire de Karcouche en compagnie de ses compagnons comme Ali Mebrek et khaled Adnane entre autres, qui a déclaré à l'issue du soutien présidentiel « C'est la continuité désormais au Mouloudia et justice a été faite ; c'est l'axe du bien qui a triomphé au détriment de l'axe du mal ». Dans l'autre bord mouloudéen c'était « l'effondrement », bien que le candidat malheureux Abdelwahab, a été très fair-play et digne en félicitant le vainqueur et en lui souhaitant « bonne chance ». Un autre fait notoire est à signaler : lors de la traditionnelle interview du « fraîchement élu » président d'El mouloudia, ce dernier, après avoir fait part de « son émotion », souligne « que l'AG était obligée d'élire un président » et a déclaré que « Enrico Fabbro et son staff technique seront maintenus car ils ont fait du bon travail ». quant aux recrutements, il a répondu « que ce n'était pas le moment d'en parler », insistant surtout sur son plan de travail : « j'ai des stratégies et un programme que je dévoilerai en temps opportun, l'essentiel pour l'instant est que l'équipe (Ndlr : les seniors) redémarre, que les supporters s'organisent, et je dis à tous que les portes du Mouloudia sont ouvertes et que je suis un rassembleur », sans omettre aussi de rappeler que lors de l'AGE du 18 juillet dernier, il avait déclaré « je respecte Mr Marif en tant que président d'honneur, mais je ne suis pas un homme de Marif ». II faut souligner que l'opération de vote, a connu des « moments chauds et quelque escarmouches » en raison du sempiternel problème de « fausses procurations » et le fait que l' AG n'ait pas installé un « bureau de vote » (c'est la commission de candidatures que présidait Sadek Amrous qui s'en est chargée). cependant, la sagesse a fini par prendre le dessus. Et c'est tant mieux, car le « Doyen » miné de toutes parts, sort indemne de « ses querelles byzantines » qui ont failli « l'emporter ».