Un groupe de chercheurs algériens, dont le docteur Souami, MM. Bouchareb, Houam, Berber, Sidi Radouane et Bida, vient de solliciter le président de la République pour la création d'un concours international de la République de l'invention et de l'innovation industrialisable. Reçu à notre rédaction, le docteur Souami, président du comité du concours, déclare que cette demande fait suite aux orientations du président Bouteflika en vue du développement de l'innovation et la préservation à la matière grise algérienne. Cette démarche, explique-t-il, s'inscrit dans une approche pratique et stimulante de mise en concurrence pour redonner sa véritable valeur au savoir et à l'innovation. « Ce concours, dont l'ultime prix n'est autre que la création immédiate d'une PMI qui industrialisera le produit, ne pourra que redonner ses lettres de noblesse à la production intellectuelle et relancer le sens de l'élitisme et du produire mieux parmi la communauté des inventeurs et des chercheurs, qu'ils soient universitaires ou indépendants », a précisé le docteur Souami. L'ouverture du concours à l'international s'inscrit dans la démarche de l'Algérie du Nepad, et permettra la création d'une bourse d'échange internationale du brevet à l'instar des grands pays développés. Elle permettra, également, l'investissement et la privatisation par le savoir qui consiste à injecter de nouveaux produits innovants à industrialiser dans les entreprises en perte de vitesse ou à l'arrêt, notamment à l'intérieur du pays où il est constaté une fermeture de beaucoup d'unités et un chômage important y compris de cadres, ajoute notre interlocuteur. Le comité du concours a énuméré une douzaine de motifs pour corroborer cette initiative. Pour ces chercheurs, l'invention et l'innovation en Algérie sont du fait des indépendants plus que de l'université qui se consacre à la recherche académique, très loin des besoins du marché et de l'industrie (chiffres INAPI). Aussi, les difficultés d'accès à la transformation du brevet et prototype en produit industrialisé font que souvent ces derniers restent inexploités. Le comité du concours ajoute la fuite des capacités nationales de développement et d'innovation vers l'étranger. Parmi les objectifs qui lui sont assignés, le concours vise à positionner l'Algérie en pôle technologique et industriel, pour l'après-pétrole, ainsi que la revalorisation du savoir et de l'invention à travers une action de grande visibilité médiatique. Outre la création d'un lieu annuel et régulier d'exposition et d'échange favorable au rapprochement investisseurs/inventeurs, le concours vise à créer un système d'appels d'offres et de mise en concurrence sur les thèmes technologiques prioritaires fixés par le président de la République. Dans ce contexte, le concours se donne pour objectif de créer un système transparent de valorisation ainsi que la création de bureaux d'homologation et de certifications spécialisés. Le projet de ce concours a été favorablement accueilli par la communauté des chercheurs algériens et attend un geste favorable du président Bouteflika.