Les artisans viennent de bénéficier d'une série de mesures fiscales et autres avantages, prévus au titre de la loi des finances 2007, ont annoncé, mardi, à Oran, des représentants locaux de l'administration des impôts, lors des travaux de la journée d'études tenue au Palais de la culture, en marge de la cinquième édition du Salon National du Cuir et de la Maroquinerie. Ce salon, dont l'ouverture officielle a eu lieu en début de soirée du lundi, regroupe plus d'une trentaine d'artisans spécialisés dans le travail du cuir, venus de 13 wilayas du pays. Cette manifestation, mise sur pied par la Chambre de wilaya de l'Artisanat et des Métiers, en collaboration avec la direction de la PME, se tiendra jusqu'au 6 août prochain. En plus des expositions, il est prévu des ventes de produits en cuir réalisés par les artisans des différentes régions du Pays. Ce salon, qui sera désormais traditionnel, verra indique-t-on la création de l'Association Nationale des Artisans du Cuir. Pour ce qui est du programme de cette journée d'études, il a porté sur un exposé du directeur de la PMEA, M Khalfoun, sur les perspectives du développement du secteur de l'artisanat à Oran et les différents projets dont a bénéficié la wilaya au titre du programme de la relance économique, la présentation par un groupe espagnol du projet d'une tannerie écologique dans le cadre de la protection de l'environnement, suivi par une communication sur les nouvelles dispositions en matière de fiscalité introduites par la loi des fiances 2007 en faveur des artisans. Réhabilitation A cours de cette rencontre, l'on a su que les artisans ont été exonérés à partir de 2007 pour une période de 10 années de plusieurs taxes fiscales et parafiscales. Pour sa part, le directeur de la Petite et Moyenne Entreprise et de l'artisanat, qui a mis en exergue les efforts déployés et l'intérêt accordé par le gouvernement pour la réhabilitation de l'artisanat d'une manière générale, a brossé un tableau sur la filière incontournable du cuir, qui tire ses racines du patrimoine ancestral et traditionnel. Cette filière est fortement représentée à Tlemcen, Médéa et dans plusieurs régions du Sud, d'où la nécessité de la mise en place d'un projet de tannage artisanal et écologique dans ces régions. Le projet, qui a été présenté aux artisans et professionnels du cuir, a pour objet d'obtenir un cuir écologique par tannage végétal, avec une protection de l'environnement par l'utilisation des ressources naturelles végétales pour le tannage. Rien qu'au niveau de la wilaya d'Adrar, 50 000 ovins et 7 000 chameaux son abattus chaque année. La création d'une tannerie artisanale permettra le traitement de 250 peaux par jour.