Que dire de plus sur Béjaïa qui n'ait été déjà dit. » C'est par ces mots qu'a été entamé l'éditorial du quatrième numéro de Visions d'Algérie, un magazine de géographie et de voyage consacré à la ville de Béjaïa. Les concepteurs de la revue le disent, dès l'abord : ce numéro, touffu à tout point de vue, se veut ni un guide touristique ni un manuel d'histoire ou d'archéologie, mais une balade, un petit voyage qui, sans être initiatique, aura le mérite, espérons-le, de donner une vision d'ensemble de ce que fut la ville des Hammadites. La ville a eu un « destin tantôt glorieux, tantôt tragique mais jamais banal », rappelleront les rédacteurs en disant que Saldae ne laisse guère indifférent. S'y promener, c'est faire un voyage dans le temps et dans l'imaginaire de ceux qui s'y sont succédé. La ville de Saldae est lourde de souvenirs et d'évocation, et il n y a qu'à visiter la ville, de nos jours, pour s'en convaincre. La patine de l'âge est là pour rappeler les souvenirs enfouis. Ceux qui ont pris pied dans cette partie de l'Afrique du Nord l'ont considérée comme l'une des plus grandes du Bassin méditerranéen. La ville qui a su séduire savants et hommes de culture garde encore des recoins poussiéreux. Les rédacteurs du magazine ont fait un retour intéressant dans le temps : rien n'est laissé au hasard, pas même la psychologie des gens de la ville des Hammadites. « Quelle fierté dans le regard et dans les paroles quand ils parlent de leur ville », relèvera, à juste titre, la rédactrice des textes. Il est également permis à ceux qui feuilletteront le magazine de découvrir la ville dans sa nouvelle physionomie. Ainsi, le lecteur peut descendre de Gouraya, le poumon de la ville, vers la vieille ville. Le port n'est pas en reste.