Une campagne d'abattage de chats et de chiens errants, vecteurs potentiels de maladies et qui s'invitent en meutes en ville, a été menée de nuit par la garde communale, le mois de juin écoulé, au niveau des communes relevant de la daïra d'Akbou. Les autorités ne pouvaient malheureusement pas éviter à la centaine de chiens cette mort violente, faute de fourrières canines censées les garder en vie. Les deux cas de rage humaine et les innombrables suspicions de rage animale enregistrés au premier semestre de l'année en cours ont incité les services de la wilaya à régler le sempiternel problème de munitions. Deux enfants de 6 et 9 ans, originaires respectivement de Chellata et Beni Maouche, ont succombé à cette affection incurable en février et avril derniers. Le bétail a subi quant à lui des pertes non négligeables à cause de la rage dont on ne peut évaluer avec précision le nombre de cas, dans la mesure où la confirmation de la maladie par les laboratoires spécialisés ne se fait que très rarement. Un vaccin antirabique est tout de même prescrit à tout sujet ayant été victime de morsure, griffure ou léchage par une bête suspectée d'être enragée. Rien qu'au niveau des quatre communes relevant de la daïra d'Akbou, 150 personnes ont été vaccinées dans ce sens ces six derniers mois. Les pertes en vies humaines, en têtes de bétail et la cherté du vaccin antirabique font ressortir un coût socioéconomique suffisamment éloquent pour justifier, voire encourager les campagnes d'abattage de ces amis de l'homme errants, devenus indésirables malgré eux.