Les habitants des différents quartiers de la commune de Médéa, en particulier ceux des cités Beziouche, M'sallah et Oued Zitoun, affichent leur inquiétude devant le danger de l'omniprésence de meutes de chiens errants dans leur ville. En quête de nourriture, ces chiens, de races croisées, déambulent à leur guise dans la ville de Médéa et deviennent agressifs à l'approche d'un passant, comme pour défendre un territoire acquis. Ces canidés s'installent sans crainte sur la pelouse de l'espace vert de Aïn Mordj, en plein centre-ville. Mais c'est surtout la nuit qu'ils trouvent, en doublant de férocité, une liberté absolue dans leurs va-et-vient incessants le long des rues principales de la ville désertées par les humains. ces bêtes menaçantes font trembler de peur les plus courageux, surtout les personnes non-accompagnées ou celles qui se lèvent tôt le matin. Ces chiens errants sont eux aussi exposés au danger des animaux sauvages vecteurs de rage, à l'image des chacals et des renards qui écument les maquis de la région de Médéa et qui, parfois même, s'aventurent aux abords des habitations de la zone urbaine à la recherche de nourriture. Le chien est l'animal rabique par excellence ainsi que d'autres animaux domestiques réceptifs de la rage, tels que le chat, le cheval, l'âne, le bœuf, le mouton, etc. Les éleveurs de bovins et d'ovins ne sont donc pas à l'abri de cette maladie infectieuse grave, parfois même fatale, due à un virus transmis à l'homme via la salive de l'animal infecté, par des morsures ou par un simple léchage si la peau est déjà égratignée. Son traitement est lourd de par le coût élevé des soins prescrits aux patients en cas de contamination, ainsi que les tracasseries et le dérangement que doit endurer la personne infectée pour se procurer un vaccin antirabique, souvent indisponible. Des pères de famille, se rendant à leur travail au petit matin, ont été attaqués dernièrement par ces chiens, deux sont décédés malgré le traitement médical prodigué. Selon les statistiques du service de prévention de la direction de la santé de la wilaya, 2760 cas de morsures ont été déclarés en 2009 au niveau de la wilaya, dont 270 pour la seule commune de Médéa. Le coût de la vaccination, assurée l'année écoulée par les services publics de la santé, dépasse largement le milliard de centimes. Les parents, très inquiets du risque qu'encoure leur progéniture en se rendant tôt à l'école, lancent un appel de détresse aux autorités locales pour mener des opérations permanentes et non pas sporadiques d'abattage de chiens pour réduire au maximum la prolifération de ces bêtes errantes qui se reproduisent très vite. Parallèlement, une campagne de sensibilisation doit toucher les propriétaires de chiens domestiques pour les vacciner et les garder à l'intérieur des domiciles, en vue de les mettre à l'abri de ce fléau dans l'intérêt de la santé de leur famille ainsi que de toute la société.