La réunion du conseil d'administration du Fonds de péréquation des œuvres sociales (FNPOS), prévue aujourd'hui au Mouflon d'or (Alger), va-t-elle étudier la question des licenciements et des départs massifs qui saignent les rangs des cadres de l'institution ? Le sit-in observé mardi dernier devant la direction générale du fonds par un nombre de cadres touchés par ces licenciements, qualifiés pour le moins d'abusifs, avait révélé au grand jour la crise dans laquelle s'est installé le FNPOS depuis l'arrivée de son nouveau directeur général. Cette question est directement liée aux résultats du FNPOS, créé pour contribuer à l'allégement de la crise du logement à travers une formule socioparticipative destinée aux salariés cotisant aux œuvres sociales. Une formule qui n'a apporté que déceptions jusque-là aux milliers de souscripteurs dont les espoirs se sont effondrés de voir un jour leur rêve se concrétiser et obtenir un appartement. L'exemple de Constantine est édifiant, puisque les quotas réalisés dans cette wilaya attendent d'être attribués depuis des années, alors que pas moins de 52 chantiers sont à l'arrêt du fait, entre autres, des dettes de la direction locale. Une direction dont le responsable, Noureddine Khelfi, a fait les frais du « ménage constant » opéré par le DG, à l'instar des nombreux cadres qui composent une longue liste citée dans notre édition de mercredi 1er août. Si les participants au sit-in de mardi n'ont pas eu d'écho de la part de la direction générale ni auprès du ministère du Travail, ils investissent beaucoup d'espoirs dans la réunion du conseil d'administration composé essentiellement, faut-il le noter, de représentants de l'UGTA ainsi que ceux de l'administration et du patronat. La révolte de ces cadres se veut un acte de conscience pour sauver ce qui reste des meubles du FNPOS et, pour cela, ils sont déterminés à poursuivre leur combat à travers sit-in, grèves au siège et éventuellement une grève générale.