A quelques encablures du début de la saison footballistique, le WA Tlemcen n'a pas encore tenu son assemblée générale. C'est une énigme, dirait-on, pour ce club qui devait, suite à la mésaventure de la saison écoulée, se restructurer afin de corriger sa trajectoire. Pour rafraîchir la mémoire, il y a lieu de rappeler que sous l'effet d'une pression insoutenable, due au risque d'une relégation, le président du WAT, en l'occurrence, Yahla Abdelkrim, avait démissionné de son poste en juin dernier. A ce propos, le président par intérim, Bouraoui Rachid, nous dira : « Une copie de sa démission a été transmise à la DJS, en juillet, et aucune AG n'a été tenue à ce jour, si ce n'est que j'ai été désigné à la tête du club pour mener le bateau à bon port. Grâce à Dieu, la relégation a été évitée. » Nous avons aussi appris que le bilan a été déposé et nous avons eu vent que Yahla veut reprendre les rênes du WAT. Sur ce point, Bouraoui nous avouera : « S'il revient à son poste, je ne me porterai pas candidat et je resterai vice-président. » Toutefois, il y a lieu de savoir que la réglementation en vigueur ne permet ni à un président ni à un membre d'un bureau exécutif d'une association sportive de prétendre à une réélection, encore moins pour un démissionnaire. Au-delà de cet imbroglio, le WAT vient de perdre une cheville ouvrière de marque en la personne de Saïdi Mounir qui a déposé sa démission. Bouraoui nous dira que c'est par convenance personnelle que Saïdi s'est retiré du club. Or, selon des observateurs aguerris, il s'avère que cette démission fait suite au départ du stratège Boudjakdji du WAT vers le MCO. En clair, il a été reproché à Saïdi le fait de ne pas avoir réussi à maintenir Boudjakdji dans les rangs des Widadis. Mais pour Bouraoui, le divorce avec Boudjakdji est dû à deux raisons. La première est qu'il n'entrait pas dans le cadre du programme de l'entraîneur, la seconde, est que ce joueur a demandé une somme exorbitante pour rester au WAT. Bouraoui ajoutera : « J'aurais aimé le garder puisque c'est moi qui l'ai convaincu de rejoindre le WAT durant le mercato. » Quant au volet financier, le WAT demeure dans la ligne rouge. « Mis à part, dira le président tlemcénien, la wilaya et trois entreprises, il n'y a rien. » Il ajoutera : « C'est juste ce qu'il faut pour le démarrage de la saison. » C'est dans cette optique que Bouraoui demande aux supporters des Bleu et Blanc d'être patients et de comprendre la situation du club dont la réorganisation demande un peu de temps et beaucoup de sacrifices. La besogne n'est pas facile et l'AG tarde à se tenir. Seulement, Bouraoui compte sur l'appui indéfectible du wali pour maintenir à flot l'embarcation nommée WAT.