L'extension du chef-lieu de daïra ainsi que des villages s'est opérée dans l'anarchie totale. Aussi, constate-t-on des surélévations de bâtisses sous des lignes de moyenne tension (30 000 volts) ou de basse tension (220/380 volts) sans avertir au préalable Sonelgaz pour procéder éventuellement au déplacement des câbles ou du poteau. Aucune isolation n'est efficace, pas même la protection des câbles avec des tuyaux en plastique comme cela se fait parfois. Des cas d'électrocution ayant causé des morts ont été déjà enregistrés. En 2002, R. M., âgé de 29 ans, a été terrassé par une décharge de 30 000 volts en touchant le câble à l'aide d'une barre de fer lors du coulage d'une dalle. En juin dernier, deux jeunes du village d'Ihitoussène ont également reçu une décharge électrique d'une ligne de moyenne tension en manipulant une barre de fer. S'ils ont miraculeusement échappé à une mort certaine, ils garderont néanmoins des séquelles pour le restant de leur vie. Il n'existe pas un village à Bouzeguène où des habitations ne sont pas menacées par le danger de l'électrocution. A Aït Aïcha, le poste transformateur a été carrément installé sur le balcon d'une habitation encore inhabitée alors que les trois câbles sont à moins d'un mètre de la dalle. Si d'un côté les citoyens font semblant d'ignorer le danger, de l'autre, Sonelgaz semble ne pas s'en inquiéter. Des mesures urgentes doivent être prises pour éviter d'autres drames.