Afin de mettre fin à l'anarchie qui règne dans la vente des lots de terrain à Tipaza et des logements du côté des Pins et de Beldj un phénomène hélas qui s'est accentué depuis l'an 2000 l'autorité de la wilaya a décidé de procéder à la révision du PDAU de la commune de Tipaza dans un premier temps et son examination par la commission d'aménagement, de l'urbanisme et de l'architecture en second lieu. Le développement du tissu urbain à Tipaza se décidait en vase clos, ce qui explique cette absence de communication. La loi du silence à Tipaza avait été scrupuleusement respectée. Aujourd'hui, faisant fi des lois du pays, en gérant le chef-lieu de la sorte, Tipaza est devenue un site en péril du patrimoine mondial classé par l'Unesco. Le wali de Tipaza a instruit les responsables du secteur de s'éloigner des sites archéologiques en matière d'urbanisme tout en préconisant de s'orienter vers les monticules de la ville et les terrains moins ou pas du tout arables. Tipaza, chef-lieu de wilaya, ceinturée par des villages, ne dispose pas de centre-ville, d'où la nécessité de construire des équipements structurants, en vue de créer une animation. L'aménagement du petit port de pêche et celui de plaisance du chef-lieu de la wilaya, ainsi que la protection de la falaise et de la jetée secondaire du port sont en cours de réalisation. Le coût de ces travaux est estimé à 120 milliards de centimes. Pour éviter que la ville de Tipaza ne soit inondée par les torrents de boue à chaque averse, l'Etat a débloqué une enveloppe financière de 24 milliards de centimes. Une unité médico-chirurgicale sera construite sur un terrain de 3600 m2. Ce projet très utile coûtera environ 13 milliards de centimes. Afin de couper l'herbe sous le pied de ces responsables locaux qui faisaient du business discrètement, en exploitant les poches de terrain, le wali de Tipaza a décidé de l'implantation d'une agence CNAS de wilaya sur un lotissement d'une part, et d'autre part, la récupération d'une superficie de 20 000 m2 pour ériger un hôtel grand standing pourvu des services tertiaires de grande qualité. L'ex-siège de Tipaza et les constructions illicites mitoyennes ont été récupérés par la wilaya. Une étude sur l'état de la bâtisse sera engagée d'autant plus qu'elle se situe à Chenoua, au bord de la mer. Enfin, la route de la Corniche du Chenoua (CW 109), sera aménagée. Il était temps, car on se souvient que l'autorité de wilaya en 2000 ne considérait pas cet important axe routier une priorité, en dépit du trafic automobile et de l'état dégradé de cette route. On envisage également la création d'une zone des services qui s'intègre dans la préservation des sites archéologiques, du patrimoine culturel et artisanal. Le volet environnement n'a pas échappé aux critiques. A cet effet, une station d'épuration d'eau verra le jour. Les espaces verts seront réhabilités. Le tourisme ne peut pas se développer sans une prise en charge sérieuse de l'environnement. La révision du PDAU dans la transparence, en présence des parties concernées, redonnera à la ville un nouveau visage.