La cadence de la remise à niveau d'une manière cohérente du chef-lieu de la wilaya de Tipaza, en dépit de la mauvaise volonté de certaines administrations, a pris une allure conséquente depuis le début de l'année 2005, afin de gagner du temps et permettre à « Bazar » (appellation connue de cette ville, ndlr) d'être au rendez-vous dans la perspective de 2015. suite à une période exploratoire qui aura duré un trimestre, le dernier de l'année 2004, le chef de l'exécutif avait pris des mesures pour épargner cette ville du patrimoine mondial de l'Unesco, des accaparements illicites de parcelles de terrain qui ont eu lieu grâce à la complicité et le laxisme de certains responsables locaux. Les décisions actuelles prises après la révision des instruments urbanistiques (POS et PDAU) font jaser ces « affairistes » qui agissent sous la couverture des « représentants » de l'Etat. D'ailleurs, cette dérive avait fait réagir le Comité du patrimoine mondial (CPM), en classant Tipaza sur la liste du patrimoine en péril en 2002. Heureusement que cette wilaya vient de se rattraper en 2005, pour réhabiliter le site et empêcher son déclassement, en proposant des plans d'aménagement en mesure de redonner vie aux sites archéologiques. La visite d'inspection et de travail, effectuée jeudi dernier par l'exécutif de la wilaya de Tipaza, vient de confirmer la mise sur les rails de ce chef-lieu qui, jusqu'à un passé récent, avait fait l'objet de multiples agressions, d'une part, par les institutions de l'Etat et, d'autre part, par l'immobilisme dans les procédures initiées par des bureaucrates allergiques à l'utilisation harmonieuse des espaces pour l'intérêt public et les générations futures. En effet, des programmes de logements inscrits dans le cadre des plans quinquennaux continuent à souffrir du blocage des crédits en raison de l'absence des actes de propriété qui devaient être délivrés par les services des domaines. Pourtant, les promoteurs, en l'occurrence l'OPGI, l'EPLF et l'AGRFU, avaient été désignés pour entreprendre les travaux de construction de différents de logements, les assiettes de terrain conformément à la réglementation. Malgré les séries de remarques et de remontrances faites à son encontre, le doyen des directeurs de l'exécutif de la wilaya de Tipaza, qui bientôt fêtera sa 9e année dans son poste, à la tête de l'administration des domaines de Tipaza, justifie les lenteurs qui portent préjudice au développement, en évoquant les délais « réglementaires prescrits » dans le traitement et l'acheminement des documents. Des arguments qui n'ont jamais convaincu les premiers gestionnaires de la wilaya, les opérateurs et les citoyens. Contrairement à cette lamentable situation qui suscite des mécontentements, le chef de l'exécutif s'est étonné de la poussée de résidences au milieu d'un domaine forestier situé à proximité de la cité administrative, un site magnifique qui domine la ville de Tipaza. Ni le chef de daïra nouvellement installé ni le P/APC de Tipaza n'ont osé répondre à la question du wali de Tipaza sur l'origine de cette coopérative et de ses bénéficiaires, dont la création n'a pas été étonnamment confrontée aux entraves. « J'avais entendu parler que certains acquéreurs avaient acheté trois lots pour le transformer en un seul, afin d'ériger leurs habitations », dira le wali, avant d'ajouter : « Comme par enchantement, ceux qui sont chargés d'appliquer les lois ignorent ce qui se passe sur leur territoire. » Et au directeur de l'urbanisme, il dira : « J'exige une enquête urbanistique à me remettre sous huitaine. » Le chef de l'exécutif de la wilaya fera remarquer aux responsables des secteurs concernés et aux élus locaux que le terrain affecté par une décision depuis le mois de février dernier pour la création de l'Ecole supérieure du tourisme est en train d'être labouré par un individu sans qu'il ne soit inquiété. Pour l'anecdote, à la fin de sa visite et voulant curieusement lire une plaque commémorative en marbre, le wali de Tipaza s'étonne de voir son nom figurer à l'occasion de l'inauguration du site le 19 mars 2006, alors qu'elle n'avait jamais eu lieu. « Enlevez-moi cette stèle, maintenant ! », ordonnera-t-il.