Pour assurer une urbanisation réfléchie de la commune de Messelmoun située à 20 km du chef lieu de la daïra de Gouraya dont elle dépend administrativement M. Mohamed Ouhen, wali de Tipaza a ordonné lors de sa visite d'inspection de prévoir d'extension de cet établissement humain sur les piémonts dans le cadre de la révision du PDAU. Ce plan qui est à sa 2ème phase d'étude est projeté sur une période de 15 ans. Il prévoit la récupération de 15 ha de terrains pour l'injection future de 1200 logements avec des équipements d'accompagnement et une zone d'activités et de services sans porter préjudice aux milieux naturels et agricoles. Pour ce faire le wali a insisté sur la rationalisation de l'occupation du sol par la densification en en programmant 80 à 120 logements par ha et de lancer l'étude des quatre (04) plans d'occupation au sol (POS) prévus dans de PDAU concomitamment. L'agglomération secondaire de Sidi Bouhriz située à 400 mètres d'altitude a été choisie pour rayonner sur les hameaux environnants et assurer un équilibre entre la partie sud et la partie nord du territoire communal. Le chef lieu de la commune sera restructuré avec une animation de son centre par des commerces et services afin de lui donner un caractère d'agglomération principale. La commune balnéaire de Messelmoun située à 20 km de la daïra de Gouraya est considérée avec une superficie de 210 km2 comme la plus grande commune de la wilaya. Mais en réalité il s'agit d'un petit centre urbain de 7600 habitants composé à 90% d'une zone montagneuse et de 3 km de côte. Les autorités publiques se sont toujours heurtées à des contraintes de disponibilité d'assiettes foncières si bien que tous les projets de développement local ont été à chaque fois différés. Cette rareté du portefeuille foncier s'explique par la nature juridique des terres qui sont dans l'indivision mais aussi par le fait que Messelmoun est enserrée entre un massif forestier très dense avec un relief abrupt au sud et une bande littorale au nord. Pour résoudre cette problématique, l'autorité de wilaya a pris des mesures d'urgence dés l'année 2005 en injectant des équipements publics sur les poches de terrains domaniaux disponibles en vue de rattraper le déficit en infrastructures et améliorer les conditions de vie des citoyens. De ce fait plusieurs projets ont été concrétisés à l'instar d'un collège d'enseignement moyen, d'un complexe sportif de proximité, d'un terrain de sports, de 128 logements ruraux, de 62 logements sociaux participatifs, d'une polyclinique, d'un bureau de poste et d'un important programme de logements en cours de réalisation à savoir 250 logements sociaux locatifs dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire et 200 logements sociaux participatifs. Notons également qu'une décharge publique contrôlée, qui répond aux normes environnementales, a été mise en service à Gouraya pour prendre en charge les déchets ménagers d'une population des trois communes de la daïra estimée à 37 584 habitants. Ce projet, qui a été confié à N.E.E. (Nationale eau et environnement) pour un montant de 65 millions DA a été réalisé sur un site de 6 ha. Après l'aménagement des voies d'accès et de la clôture du site, il a été procédé à la réalisation des locaux techniques et de deux casiers destinés à l'enfouissement des déchets ménagers, qui ont une durée de vie de 10 ans. Le premier casier, qui est opérationnel, a un volume de 11 672 m3 et la quantité moyenne traitée par jour est de 10 tonnes de déchets. Le second casier, qui a une capacité trois fois supérieur, au premier, est en cours de réalisation. L'EPIC chargée de la gestion de cette décharge a mis en place un système de tri pour la récupération et le stockage du carton et du plastique. Cette opération a permis d'éradiquer définitivement l'ancienne décharge publique sauvage au lieudit Zerrouka, situé en amont de la ville de Gouraya, sur les abords d'un oued. Les ordures ménagères déversées anarchiquement sur ces lieux empestaient tout l'environnement et causaient beaucoup de désagréments aux riverains. Les services de l'APC sont à pied d'œuvre pour remblayer ce site, et les services de la conservation des forêts ont déjà mis sous terre 2 500 plants de différentes espèces d'arbres (cyprès, pins maritime) pour en faire un bosquet qui fera office de forêt récréative.