Stupéfaction totale chez le personnel de l'hôpital de Sidi Ghilès, 33 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tipaza. Cela se déroule au 1er étage, au service de gynécologie. Un citoyen de la localité côtière de Gouraya (21 km à l'ouest de l'hôpital de Sidi Ghilès) s'est levé à l'aube pour accompagner sa femme qui était sur le point de mettre au monde son premier bébé. Le futur papa voulait s'assurer du maximum de sécurité. Il n'a donc pas jugé utile d'aller à l'hôpital de Gouraya. Toutefois, voulant rester auprès de son épouse, la présence à l'intérieur du service de gynécologie du futur papa avait gêné quelque peu les sages-femmes. Celles-ci font alors appel à leur responsable pour inviter le monsieur à quitter les lieux, ce qui n'a pas été du goût de ce futur papa stressé. L'agent chargé de la sécurité le prie de sortir, sachant que la présence des personnes étrangères est interdite, conformément à la réglementation. Excédé par une journée d'attente et n'ayant pas pu se retenir, le futur papa prend la potence en acier utilisée par le service de gynécologie pour les perfusions pour porter des coups à l'agent de sécurité Benaziza, âgé de 38 ans. Une mêlée générale s'ensuivra pour séparer les deux hommes. L'agent de sécurité, sentant le mal qui le rongeait aux doigts de sa main gauche, a été immédiatement transféré vers les urgences. Le médecin constate alors une fracture et lui délivre un certificat d'incapacité de travail de 45 jours. Cette affaire de violence prend alors une autre tournure car la direction de l'hôpital s'est constituée partie civile et les policiers ont pris en charge l'affaire. L'accusé, la victime et les témoins ont été convoqués chez le magistrat du tribunal de Cherchell samedi dernier qui, après les avoir auditionnés, a décidé de la mise sous mandat de dépôt de l'accusé. 15 minutes environ après cet acte de violence, la maman met au monde sans difficulté un joli poupon nommé Nadjib. Le personnel de l'hôpital de Sidi Ghilès réitère son appel aux autorités pour assurer la sécurité à l'intérieur des établissements publics. Les écrits adressés par les responsables de cette infrastructure du secteur de la santé auprès des concernés n'ont pas reçu l'écho, selon le directeur de l'hôpital.