L'hôpital de Sidi Ghilès, situé à 32 km environ à l'ouest de Tipaza, peine à assurer la stabilité de son personnel médical, notamment les médecins spécialistes. Ces derniers, lassés par les difficultés de transport et de l'éloignement, ont du mal à assurer pleinement leur fonction, surtout avec l'affluence de nombreux patients venus des communes de l'ouest et du centre de la wilaya de Tipaza, et même ceux qui habitent à l'extrémité est de la wilaya de Chlef. Dans l'enceinte de l'hôpital, il y a une parcelle de terrain de plus de 2500 m2 sur laquelle ont été érigés des chalets attribués dans le cadre du recasement des sinistrés du séisme de 1980. Or, trois décennies après leur implantation, ces habitations en préfabriqué sont aujourd'hui abîmées par l'érosion et la vétusté de leurs matériaux, en dépit des menus travaux d'entretien pris en charge sur le budget de l'hôpital. C'est une charge en plus pour cette infrastructure du secteur de la santé. Entre-temps, toutes les demandes relatives à l'inscription d'un projet de logements sur cette même superficie sont demeurées vaines. Pourtant, la réalisation d'un bloc d'hébergement au profit des dizaines de médecins spécialistes et chirurgiens, ainsi que du personnel d'encadrement, permettrait, sans aucun doute, d'améliorer le cadre de travail, tout en favorisant une disponibilité du personnel médical pour une meilleure prise en charge des malades. Ce nouveau projet, s'il venait à se concrétiser, permettra de conforter les structures de l'hôpital de Sidi Ghilès qui, pour enseigne, dispose de plusieurs services, dont ceux de médecine interne, de chirurgie générale, de pédiatrie, de gynécologie, de radiologie, d'échographie, d'orthopédie, ainsi que d'un laboratoire d'analyses. Pourvu d'une capacité de 195 lits, l'hôpital de Sidi Ghilès prévoit également de disposer d'un scanner – promis par le ministre de la Santé lors de sa dernière visite de travail sur les lieux – et d'un centre d'hémodialyse dont les travaux n'ont cependant pas atteint la cadence escomptée. Par ailleurs, les responsables de cette structure de santé attendent la décision de création d'un centre d'imagerie pour atténuer la pression qui s'exerce en ce domaine. Il n'en demeure pas moins que bien des déficits dans certaines spécialités, dont la gynécologie, la cardiologie, la pédiatrie et autres, se font lourdement ressentir à l'hôpital de Sidi Ghilès qui fait face aussi à la valse des médecins spécialistes en raison justement de l'inexistence de logements d'astreinte. En attendant que des décisions soient prises pour améliorer la situation, les nombreux patients de cette région de la wilaya de Tipaza n'ont guère d'autre choix que de prendre leur mal en patience.