Les salariés de Henkel observent un piquet de grève Depuis que l'usine de détergent ENAD est passée, en l'an 2000, sous le contrôle de la multinationale Henkel, il n'y a eu aucune protestation des salariés, cela bien qu'il ait été fait état à plusieurs reprises d'un mécontentement. Un arrêt de travail de quatre heures a été observé, cependant, en signe de protestation contre la volte-face du directeur de l'usine, relative aux accords concernant les congés. En effet, il avait été convenu que les salariés devaient pouvoir jouir d'un congé durant la période estivale. Ainsi, un calendrier a été arrêté d'un commun accord pour qu'il y ait des libérations par vagues de 35 employés tous les 20 jours. Cependant, constatant une chute de production, somme toute prévisible selon les syndicalistes, le directeur a remis en cause l'accord passé au motif que les objectifs de production ne seront pas atteints. Le directeur technique, en visite ce jour-là, a adressé un fax dans lequel il demande aux salariés de cesser leur action de protestation et qu'il les rencontrera dans l'après-midi. Les syndicalistes comptent lui soumettre une plate forme revendicative. Ramadhan, le mois le plus culturel de l'année Pour le ramadhan, le secteur de la culture a concocté un riche programme d'animation culturelle. Il a bien entendu consacré à la spiritualité, mois sacré oblige, lors de trois soirées bloquées entre le 7 et le 9 octobre correspondant aux alentours de Leïlat El Kadr, 5 ensembles lyriques. Pour le reste, le mois sera musico-théâtral au point qu'il s'impose comme le mois le plus culturel de l'année. Pour la musique, 5 grandes soirées de variété sont au programme, avec en vedette, respectivement, Karima Essaghira, Abdelkader Khaldi, Rabah Asma, Naïma Ababsa, Katchu et Salim Chaoui. Pour ce qui est du 4ème art, il y en aura pour les enfants et pour les adultes. Pour les premiers, ce sera tous les lundis et tous les jeudis après-midi, là où le secteur de la culture dispose de salles de représentation, c'est-à-dire à Aïn Témouchent, Hammam Bou Hadjar, Aïn El Arba et à Hassi El Ghella. On relèvera que Béni Saf, deuxième ville en importance dans la wilaya, est hors course parce que sa salle des fêtes, entièrement rénovée depuis plus d'une année, n'a pas encore été équipée en sièges. Idem pour Chabat El Laham et El Amria. C'est dire si les municipalités sont interpellées. Cela est d'autant dommage que le programme est alléchant. Il y a, pour provoquer les rires, deux comédies « Dari ouahdi », qui repasse à cause du succès qu'elle a obtenu lors d'une représentation donnée il y a deux mois, et « Hama el cordonnier », où le talentueux Mohamed Adar, également auteur et metteur en scène de la pièce, devra se donner à fond. Deux troupes locales de Hammam Bou Hadjar, El Anouar et Besma, vont rivaliser pour conquérir le public. Masrah eddik, de Sidi Bel Abbès, va être de la partie avec une adaptation libre de « Maître Puntila et son valet », de Brecht. Il serait curieux de connaître la version qu'en donnera Kada Bensmicha pour avoir réduit les douze personnages aux deux principaux de la pièce. Quant aux grosses pointures du programme, la première est un grand spectacle produit par le TRSBA, sur une mise en scène de Hassen Assous. Il s'agit de « la poudre d'intelligence », de Kateb Yacine dont il serait dommage de rater la représentation. La deuxième est « Sanaoud », co-écrite par Mansouri Bachir et Bouziane Ben Achour, une fresque consacrée au drame palestinien. Mansouri a écrit la partie lyrique, alors que BBA a travaillé le volet dramatique de la pièce, laquelle évoque les exils intérieurs, les drames individuels et extérieurs ainsi que le drame collectif des déportations. Il y a une histoire de trois personnages représentants trois générations de palestiniens. D'abord, une grand-mère et tout ce qu'elle symbolise comme mémoire collective. Ensuite, un instituteur et la contradiction qu'il renvoie en tant qu'homme de savoir dans une tourmente qui valorise plutôt d'autres qualités que celles de l'humanisme. Enfin, un jeune cireur. N'en disons pas plus avant de voir ce que Medjehri Lahbib, le metteur en scène, a réussi à en faire. Par ailleurs, mais sous toutes réserves, il est probable que l'on verra à Témouchent celui dont on dit qu'il est un somptueux spectacle, le « Ouicha oual haraz », monté par Fouzia Aït El Hadj. D'autre part, le TNA a promis la programmation de deux pièces à Témouchent.