Contrat «Henkel est propriétaire à 100% de trois unités de production, mais l?Enad continue toujours d?exister». Pour M. Bounab, président de direction de l?Entreprise nationale des détergents et produits d?entretien (Enad), l?acquisition par Henkel du complexe de Chelghoum Laïd, de l?unité de Réghaïa et celle d?Aïn Témouchent figurait dans le contrat de partenariat scellé en mai 2002. Il était question de passer d?un partenariat suivi d?une période de privatisation partielle pour déboucher enfin sur une privatisation totale. Hier, avec la signature du contrat de vente des 40 % des actions des trois unités en question, le processus final vient d?être atteint. Un processus qui annonce au passage la fin du partenariat entre le producteur de détergents allemand et l?entreprise algérienne Enad. Un ménage qui n?aura duré que quatre années et demie mais bénéfique dans tous les sens du terme, selon M. Bounab. «Henkel a investi plus de 15 millions de dinars dans une opération de mise à niveau de l?Enad, il a insufflé une dynamique nouvelle à l?entreprise sans oublier le replacement des produits Enad dans le marché national», dira- t-il. Le partenariat reste donc, selon lui, une bonne expérience qui pourrait être rééditée dans un avenir proche. Toutefois, le ménage Enad-Henkel a fini par une fausse note puisque les deux partenaires, ne s?étant pas mis d?accord sur le prix de vente des actions Enad à Henkel, ont dû demander l?arbitrage de la Chambre de commerce internationale (CCI) pour trancher le sujet. La proposition faite par Henkel aurait été en deçà des espérances des responsable de l?Enad, selon une source proche de l?entreprise nationale. Henkel a dû finalement, selon la même source, mettre 880 millions de dinars sur la table. L?Enad existe toujours à travers ses quatre filiales, Sidet, Soder, Sodeor et Shymeca avec une capacité globale de production de produits d?entretien (70 000 t/an) et les cosmétiques (5 000 t/an). Les effectifs de l?Enad s?élevaient, à novembre 2004, à 1 762 travailleurs.