Les nouveaux projets qui seront réceptionnés à l'avenir dans le secteur ferroviaire seront tous équipés du système de télécommunications et de signalisation GSM-R, a indiqué hier le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui. Il concerne dans un premier temps la rocade Nord de Annaba jusqu'à Tlemcen, réputée drainer le plus de voyageurs, a-t-il précisé. D'ici à 2009, 80% du réseau ferroviaire fonctionneront selon le mode de cette technologie de pointe qui existe depuis 10 ans en Europe. Il sera élargi à tout le réseau à long terme. Ce système vise à mieux organiser l'exploitation du trafic des trains et une meilleure optimisation du réseau ferroviaire, a-t-il expliqué en marge d'un séminaire sur le sujet organisé par l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) à l'hôtel Mercure (Alger). Les avantages du GSM-R ne s'arrêtent pas là, selon Hassène Saïdi, directeur général de l'Anesrif. Il offre, a-t-il souligné, plus de sécurité et de fiabilité. « Le système GSM-R est un moyen de télécommunications entre le conducteur du train et les personnes chargées de l'exploitation ; et en cas de vitesse, il est plus efficace pour éviter les accidents », a-t-il dit. Ce dispositif remplacera à lui seul 35 systèmes qui étaient jusque-là nécessaires pour la gestion du trafic et qui sont aujourd'hui dépassés. Le montant de l'intégration de ce système sera d'environ 50% des coûts investis dans les équipements de télécommunications et de signalisation estimés à environ 2 milliards de dinars. Plusieurs entreprises étrangères, dont Huawei, Siemens, Nortel et Thales, sont à pied d'œuvre pour installer les équipements nécessaires sur différents tronçons pour le fonctionnement de ce système. Le personnel de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) recevra des formations sur le GSM-R afin d'être mieux qualifié dans ce domaine, a relevé pour sa part le directeur de la signalisation, télécommunications et énergie au sein de l'Anesrif, Ahmed Kellou. D'ailleurs, les partenariats conclus avec les différentes entreprises engagées prévoient la prise en charge de l'aspect transfert de technologie, a-t-il signalé. L'introduction de ce procédé entre dans le cadre du programme de modernisation du chemin de fer qui prévoit également son électrification et l'installation d'équipements de signalisation. Les pouvoirs publics espèrent avec ce programme améliorer la fréquentation de ce moyen de transport de masse. Près de 900 milliards de dinars, soit 10 milliards d'euros, ont été dégagés à cet effet.