Débat n Cette technologie va, incessamment, suppléer les liaisons radio, sol-train, actuellement utilisées par la Société nationale du transport ferroviaire. Neuf cents milliards de dinars, soit l'équivalent de 10 milliards de dollars, ont été alloués au secteur ferroviaire national dans le cadre de la modernisation de ses infrastructures. Et c'est dans cette perspective qu'un séminaire international consacré au système de télécommunication ferroviaire dit GSM-R a été organisé, hier, mardi, à Alger par l'Agence nationale d'étude et de suivi de la réalisation des investissement (Anesrif). Cette rencontre a vu la participation de différents équipementiers ainsi que des opérateurs-utilisateurs. Une occasion pour les techniciens algériens de faire le point sur les conditions de réalisation et l'exploitation de cette nouvelle technologie qui «représente pour nous à la fois une opportunité et un défi de mieux maîtriser la complexité induite par les innovations prometteuses», dira le ministre des Transports Mohamed Maghlaoui dans son allocution lors de ce séminaire. Le GSM-R est un système cellulaire de radio communication qui est appelé à remplacer progressivement les liaisons radio, sol-train, actuellement utilisées par la Sntf. Pour redevenir l'un des plus importants moyens de transport dans l'Algérie de demain, le secteur ferroviaire a besoin, poursuit le ministre, «d'organisation, d'introduction de nouvelle technologie, de réponses appropriées, d'aménagement du réseau et de mobilisation des capacités managériales». «Et c'est dans ce cadre que sera progressivement, promet Maghlaoui, intégré le GSM-R dans le système de télécommunication de la Sntf». Les experts internationaux représentant des firmes mondialement connues dans le secteur de la signalisation et des télécommunications ferroviaires, présents à cette rencontre, ont vivement salué l'intérêt que porte l'Algérie au GSM-R, un système en exploitation dans 38 pays du monde. 60 % des pays de l'UE ont opté pour ce système apparu, il y a dix ans en Europe. Dans ce contexte, le représentant de Systra Robert Sarfati a, longuement, loué le mérite et «l'ambition du programme algérien de modernisation du rail». Et d'ajouter : «Cette technologie de pointe de plus en plus utilisée dans le monde, va améliorer de façon radicale le fonctionnement des chemins de fer en Algérie.» La fiabilité du système GSM-R, ses «limites» et les coûts de la maintenance ont été au cœur des débats qui ont suivi les interventions des experts.