Un ingénieur égyptien, enlevé le 27 mai dernier dans la banlieue de Tizi Ouzou, a été libéré, jeudi dernier, par les forces de sécurité, après près de quatre mois de captivité, ont indiqué hier les services de sécurité, dans un communiqué repris par l'APS. Ses ravisseurs avaient réclamé plusieurs milliards de centimes pour sa libération. Les services de sécurité l'ont libéré après une « opération spécifique qui a nécessité plus de deux mois de préparation ». L'ingénieur Amdjad Wahba, 26 ans, travaillant pour le compte de la société égyptienne Orascom, a été enlevé dans la nuit du 27 mai, vers 23h, par quatre hommes armés, portant des gilets de police, qui se sont présentés à l'appartement qu'il occupait à Tala Allam, un quartier situé entre Tizi Ouzou et Boukhalfa. Il a été emmené avec son chauffeur. Le lendemain de son enlèvement, sa voiture a été retrouvée dans les environs de Beni Douala, alors que son chauffeur a été relâché non loin de la commune de Tirmitine (20 km au sud-ouest de Tizi Ouzou). Selon le communiqué des services de sécurité, l'ex-otage, « quelque peu traumatisé psychologiquement, est dans un état de santé satisfaisant ». Selon des sources fiables, les ravisseurs ont emmené l'otage vers la forêt de Guergour, au sud de la ville de Tizi Ouzou, non loin de Maâtkas. Ils avaient alors exigé une rançon de 10 000 euros pour sa libération. Après plusieurs jours de captivité, les négociations pour le paiement de la rançon ont commencé. Entre temps, la forêt de Guergour et celle limitrophe d'Amjoudh ont été ciblées par les forces de sécurité qui ont multiplié les opérations, forçant le groupe terroriste qui détenait l'ingénieur égyptien à changer de lieu. Pour permettre aux services de sécurité de gérer les opérations et envisager une libération « en douceur », le négociateur a tout fait pour gagner du temps. Les opérations de l'ANP dans la forêt de Guergour, difficile d'accès et ne permettant pas une opération de libération, ont contraint les terroristes à fuir avec leur otage vers le maquis de Sidi Ali Bounab. Avec l'aide précieuse du négociateur, les services de sécurité, convaincus qu'à Sidi Ali Bounab ils ont plus de chance de réussir la libération de l'otage, ont pu mettre en place leur opération qui a demandé plusieurs jours de préparation. Jeudi dernier, ils ont réussi à libérer Amdjad Wahba, saint et sauf et sans effusion de sang.