Pendant que de nombreux quartiers de la ville souffrent du manque d'eau potable (certains parlent d'une pénurie qui dure parfois une semaine), le précieux liquide coule à flots dans bon nombre de cités. Le programme de réhabilitation du réseau AEP pour la wilaya de Constantine aura pourtant coûté la bagatelle de 600 milliards de centimes, mais force est de constater qu'après l'inauguration, par le président de la République, du mégaprojet, transfert des eaux à partir du barrage de Beni Haroun, des fuites d'eau sont toujours signalées un peu partout. Que les vannes d'alimentation soient ouvertes ou fermées, le résultat est le même : l'eau coule à longueur de journée pour aller se perdre dans les égouts et les avaloirs. Elle coule en abondance par les conduites principales. Citons, à titre d'exemple, et la liste est loin d'être exhaustive, les déperditions constatées à la cité El Mouna, à la cité Ziadia, à Sarkina et au niveau du lotissement extension 5 de la nouvelle ville Ali Mendjeli, ceci pour ce qui concerne le réseau récemment rénové par une société chinoise. Pour ce qui est de l'ancien réseau, des fuites ont été signalées rue Louab à Sidi Mabrouk supérieur, rue Smaïn Mahdjoub à Sidi Mabrouk inférieur, au niveau de la cité Emir Abdelkader, à la cité des Mûriers, etc. Malgré cela, il semblerait que personne ne se soit inquiété de cette situation, en dépit de nombreux appels téléphoniques émanant des citoyens déplorant ce gaspillage.