Les travaux de rénovation de 42 km de la ligne ferroviaire Beni Mansour-Béjaïa, confiés par la SNTF au groupement Seco-rail/Sotref, pour un montant de 1,92 milliard de dinars, sont en cours de réalisation. Ces deux entreprises, française et algérienne, ont 16 mois de délai d'exécution des travaux pour le renouvellement de la voie, du ballast et des appareils de voie. « C'est un projet d'intérêt économique majeur pour la vallée de la Soummam de par sa contribution au désenclavement du port de Béjaïa et à l'amélioration du transport de voyageurs et de marchandises, car il nous permettra un gain de 45 minutes sur les deux heures que nécessite actuellement ce trajet », dira Dominique Odobez, directeur de projet de Seco-rail. En plus des chantiers d'assainissement et de drainage, les 120 ouvriers encadrés par des ingénieurs des deux nationalités sont, en fait, à pied d'œuvre, depuis mars dernier, et auront pour autres tâches d'entreprendre des levers topographiques, le montage des panneaux de voie, la soudure aluminothermique des rails et le déchargement du ballast. Quatre gares ferroviaires, Béjaïa, Oued Ghir, Sidi Aïch et Ighzer Amokrane, sont concernées par le renouvellement des appareils de voie, du ballast et des voies encadrantes. Leurs bâtiments ne sont pas, par contre, concernés par ce projet. Si le ballast est ramené de la carrière d'El Euch (Bordj Bou Arréridj) et les traverses fabriquées dans l'usine montée à cet effet, à Boudjellil (Béjaïa), les rails, les attaches et les appareils de voie sont importés d'Italie, d'Allemagne et de France. En portant la vitesse de cette ligne à 120 km/h, la SNTF peut redorer son blason en améliorant la desserte ferroviaire entre Béjaïa et Beni Mansour. Les voyageurs ont, en effet, déserté ces dernières années le train au profit du bus considéré comme plus rapide et pratique de par sa disponibilité.