Le ramassage des ordures ménagères est fortement perturbé depuis plusieurs semaines dans la commune d'Azazga. Les décharges sauvages se multiplient dans les villages où la situation sanitaire est mise en péril. L'APC marque le pas dans cette activité prioritaire dans la gestion des collectivités depuis la fermeture, il y a deux mois, de la décharge communale par les citoyens du village Tala Kouchah et Ighil Bouzal. Riverains de ce site, les villageois revendiquent depuis des années la « délocalisation » de la décharge, sources de nuisances et de pollution pour les centaines de personnes qui vivent à proximité des ordures en continuelle incinération. Les protestataires ont fini par recourir à cette action ultime devant l'inaction des exécutifs qui se sont succédé à l'assemblée locale. Cette question élémentaire et vitale de collecte et de traitement des déchets ménagers d'une grande commune a été laissée en suspens durant des années, laissant les citoyens concernés dans l'exaspération la plus totale, faisant courir le risque de maladies à leur progéniture. Au lendemain de la fermeture forcée de la décharge de Tala Kouchah, l'APC est allée chercher des sites de rechange, dans des lieux aussi peu indiqués que les abords de la RN12, sur la route de Yakouren. Relevant du domaine forestier et du territoire de la commune d'Azazga, l'endroit est également le point de chute des ordures acheminées depuis la commune de Yakouren. Un minidésastre écologique qui perdure en l'absence d'initiatives probantes pour le règlement du problème. Les gardes forestiers ont fini par intimer à la commune d'Azazga d'éloigner ses déchets. L'APC d'Azazga n'est pas au bout de ses peines, puisqu'elle sera refoulée d'un autre site, celui de Boubhir, où elle avait pourtant affecté des engins pour des travaux de terrassement. Il s'agit du terrain d'assiette d'un projet de décharge intercommunale lancé par la wilaya. L'APC de Souamaâ a signifié à l'exécutif d'Azazga de suspendre les rejets à Boubhir, en attendant l'avis des chefs de daïra concernés. Depuis un mois, c'est l'APC de Tizi Ouzou qui a permis à la commune d'Azazga d'avoir recours à la décharge de Boukhalfa. Une solution provisoire qui a l'inconvénient de l'éloignement. La collecte est devenue régulière, axée essentiellement au chef-lieu. Dans les villages, l'on indique que les ordures ne sont pas ramassées depuis des semaines. Interrogé, le P/APC d'Azazga indique que deux bennes-tasseuses et deux camions à caissons font la navette sur Boukhalfa plusieurs fois par jour. Un choix de terrain avait été fait récemment à Azazga pour l'implantation d'une décharge commune, mais vite remis en cause par l'opposition des citoyens. Il s'agit d'une clairière au lieudit Lahdoud, près de Tachrouft. Le P/APC souligne que le site est éloigné des premières habitations, et que les normes sont respectées pour l'aménagement d'une décharge avec moyens d'enfouissement. La situation reste bloquée en attendant une concertation entre les comités des villages, les élus locaux et l'administration en vue de trouver une solution à ce problème qui empoisonne la collectivité.