Bien que vieux de plusieurs années, le programme des 1 500 logements sociaux financés par le Fonds saoudien de développement (FSD), accuse un important retard, contraignant les responsables de l'OPGI de Constantine, maître de l'ouvrage, à recourir à la méthode du « saucissonnage » pour relancer le projet. A cet effet, l'on apprendra que le chantier des 510 logements, abandonné par l'entreprise locale Geco, à laquelle avait été attribuée la réalisation de ce quota, sera finalement réparti en plusieurs tranches et proposé aux entreprises intéressées. Et à défaut de grosses cylindrées à Constantine, versées dans le secteur du bâtiment, l'OPGI devra donc se contenter de recourir à des petites sociétés de construction qui doivent être titulaires d'un certificat de qualification et de classification professionnelle dans le domaine, d'autant que les responsables de cet office national ont fractionné ces 510 logements en plusieurs tranches oscillant entre 116 et… 15 logements. Outre cela, les soumissionnaires intéressés ont également le choix entre des quotas de 103, 98, 78 et 20 unités. Pour rappel, le projet des 1 500 logements FSD a été examiné et entériné par le Conseil de gouvernement, le 7 juin 2001, un projet de décret présidentiel portant ratification d'un accord de prêt entre l'Algérie et le Fonds saoudien pour le développement d'un montant de 94 millions de rials saoudiens (environ 25 millions USD), au taux de 3 % l'an pour une durée de 20 ans. Avec cinq années de différé, le prêt est destiné à accompagner le financement de 1 500 unités à Constantine. Six ans après, le programme piétine, puisque sur les 510 logements confiés à Geco, uniquement 80 ont été réalisés et ce, avant que l'OPGI de Constantine ne finisse par résilier son contrat. L'entreprise turque Uransan, chargée, pour sa part, de la réalisation des 990 unités FSD restantes piétine, elle aussi, d'autant que son chantier accuse également un sérieux retard. Actuellement, 800 logements sont au stade de l'infrastructure, 100 unités à un taux d'avancement des travaux de 50 %, alors que pour 30 autres unités les gros œuvres y sont à peine entamés.