L'OPGI de Constantine est actuellement confronté à un problème complexe, risquant de se répercuter sérieusement sur la cadence imprimée au programme de réalisation de logements sur le territoire de la wilaya. Il s'agit, en effet, de l'absence de sociétés jouissant d'une solide réputation dans le secteur du bâtiment, en mesure de mener à terme, et convenablement, un projet de construction. C'est le cas du fameux programme des 1500 logements sociaux financés par le fonds saoudien de développement (FSD), préalablement confiés à l'entreprise algérienne Geco et à la société turque Uransan. Deux sociétés qui ont vu leurs contrats résiliés par l'OPGI, et ce, suite aux retards enregistrés dans l'exécution du plan de charge. La dernière décision, en ce sens, a été prise à l'encontre du partenaire turc, lequel a été sommé de plier bagages après que les services concernés l'eurent, à maintes reprises, saisi au sujet du non respect des clauses du contrat, notamment en ce qui concerne le planning de livraison des logements. La société turque Uransan, qui avait en charge de réaliser 990 logements au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli, abandonne, de ce fait, son chantier et laisse, ainsi, des bâtisses à l'état quasi embryonnaire. Une situation similaire à celle de la société Geco qui avait, elle aussi jeté l'éponge, laissant son quota de 510 logements FSD à peine entamé. Au demeurant, l'OPGI se retrouve à la case départ, et tente de trouver une alternative fiable à ces deux entreprises, lesquelles ne semblaient guère intéressées pour poursuivre ces chantiers, jugés « non rentables ». A vrai dire, Uransan et Geco, deux entreprises à la réputation avérée, ont tout fait pour inciter l'OPGI à les exclure de ce projet : le prix du m2, qualifié de bas, a servi de prétexte à ces entreprises pour manifester leur intention d'abandonner le projet. Partant, l'OPGI de Constantine devra donc recourir à la fragmentation du programme des 990 logements Uransan, comme elle avait déjà procédé avec les 510 unités initialement attribuées à Geco. En effet, le chantier des 510 logements, abandonné par l'entreprise Geco, a été réparti en plusieurs tranches et proposé aux entreprises intéressées. Et à défaut de grosses cylindrées à Constantine, versées dans le secteur du bâtiment, l'OPGI devra donc se contenter de recourir à des petites sociétés de construction, qui doivent être titulaires d'un certificat de qualification et de classification professionnelle dans le domaine, d'autant que les responsables de cet office national ont fractionné ces 510 logements en plusieurs tranches, variant entre 116 et…15 logements. Pour rappel, le projet des 1500 logements FSD a été examiné et entériné par le Conseil de gouvernement, le 7 juin 2001, un projet de décret présidentiel portant ratification d'un accord de prêt entre l'Algérie et le fonds saoudien pour le développement, d'un montant de 94 millions de rials saoudiens (environ 25 millions USD).