Une quarantaine de citoyens, des sinistrés du séisme de mai 2003 relogés dans le cadre de la prise en charge décidée par l'Etat, ont organisé hier un rassemblement devant le siège de la wilaya de Boumerdès. Ils réclament, en plus des logements dont ils ont bénéficié, l'aide financière de 100 millions de centimes destinée à ceux qui auront préféré reconstruire eux-mêmes leur habitation ou en acheter une nouvelle. Les manifestants justifient leur protestation par le fait qu'ils sont « dans l'impossibilité de s'acquitter du loyer parce que n'ayant pas de ressources ». Ils réclament carrément les actes de propriété de leurs nouvelles habitations, des logements sociaux de l'OPGI, pour ne pas avoir à payer le loyer. Dans un communiqué diffusé en début d'après-midi, la wilaya de Boumerdès souligne que « ces sinistrés ont été pris en charge et ce qu'ils demandent n'est pas légal ». « Il s'agit de sinistrés qui ont été relogés et qui demandent, en plus du logement, de bénéficier de l'indemnité de 100 millions de centimes. Ce qui est évidemment contraire à la réglementation qui ne permet pas le cumul des différentes formules d'aides, à savoir l'aide pour le relogement (c'est leur cas), l'aide à la reconstruction et l'aide à l'acquisition. » En effet, le décret instituant aide aux sinistrés du séisme a donné le choix aux concernés afin qu'ils optent pour la formule qui leur convient. « Et aucun sinistré n'a été obligé d'opter pour l'une ou l'autre des trois formules. Ils ont tous choisi ce qu'ils ont jugé convenable à la situation de chacun d'eux », insiste un responsable de la wilaya. « Toute la réglementation a été expliquée à ces citoyens dont les représentants ont été reçus plus de 10 fois à la wilaya. A chaque fois il leur a été précisé clairement que leur revendication ne peut être satisfaite car contraire à la réglementation. En outre, ces manifestants demandent à ce que l'OPGI cesse de les poursuivre pour non-paiement des loyers, ce qui est également contraire à la loi », lit-on plus loin dans le communiqué de la wilaya. Hier, il a fallu l'intervention de la police pour disperser les manifestants. Huit parmi ces derniers ont été interpellés et deux seront libérés quelques minutes seulement après.