Les citoyens de la wilaya de M'sila sont confrontés, depuis le début du mois sacré de Ramadhan, à la rareté du lait, jusqu'a devenir introuvable au niveau de l'épicier du coin, en dépit des capacités productives importantes que renferme cette wilaya à travers, notamment, la laiterie d'El Hodna de M'sila qui produit jusqu'à 130 000 litres de lait par jour. Les citoyens qui n'arrivent plus à se procurer la quantité de lait quotidienne se sentent foncièrement frustrés, et ne savent plus à quel saint se vouer pour satisfaire leur besoin en la matière. Les distributeurs au niveau de la ville de M'sila, qui s'approvisionnent à partir de la laiterie d'El Hodna, jurent que leurs livraisons ont systématiquement doublé, passant de 5000 l/jour à 10 000 l/ jour durant le mois de Ramadhan. Seulement, cette quantité additionnelle n'apparaît nulle part, ni pour la satisfaction du citoyen qui n'en finissent pas de s'agglutiner devant les distributeurs ni chez l'épicier du coin qui, par principe d'équité entre ses clients, ne peut donner plus d'un sachet par client, et encore moins par l'accroissement de la consommation des citoyens durant cette période que les distributeurs zélés ont tenté de nous expliquer, la pénurie de lait. Au niveau de la laiterie d'El Hodna, c'est le black- out total sur la question. Toutes nos tentatives auprès de la direction de cette unité, depuis 4 jours, pour nous éclairer sur le dilemme du lait, sont demeurées vaines. La DCP de M'sila, qui semble tenir les véritables raisons de cette situation, table sur une forte spéculation sur ce produit et une enquête, dira le DCP, est en cours pour situer les responsabilités. La rareté du lait n'est pas uniquement l'œuvre des distributeurs, qui, selon des témoins oculaires, vendent hors wilaya d'importantes quantités à des spéculateurs qui le cèdent à pas moins de 45 DA le sachet, eu égard à la qualité du lait hautement appréciée par les consommateurs de différentes régions du pays mais également par la laiterie d'El Hodna, qui approvisionnerait en lait les spéculateurs avec un prix plus rémunérateur. Laquelle laiterie, à en croire certains distributeurs de Bousaâda, s'adonnerait, durant cette période à la pratique de la vente concomitante, jumelant la vente du lait avec le yaourt et d'autres produits dérivés. Dans cette phase de forte perturbation, tout porte à croire que le marché du lait, qui évolue en situation de monopole, semble échapper à tout contrôle, et la production additionnelle durant la période de Ramadhan ne profite qu'aux différentes catégories de spéculateurs.