Dans la foulée de la rentrée scolaire du secteur de l'éducation, les établissements spécialisés sont également sur la ligne de départ de cette rentrée 2007/2008. Le coup d'envoi a été donné au profit de 688 élèves, dont la grosse majorité est prise en charge au niveau des trois centres médico-pédagogiques du secteur. Ils sont plus exactement 500 élèves à reprendre le chemin de ces institutions, où ils évolueront sous le régime de la demi-pension. Le tout, nous dit Abdelmadjid Boumenkar, premier responsable du secteur, sera orchestré sous la vigilance d'éducateurs qualifiés. Affectés à cette mission, qui laisse de ce fait sur le carreau les moins motivés, ces éducateurs sont seulement reconnus par leur tutelle, mais aussi par leurs pairs comme étant les fers de lance du personnel spécialisé de la DAS. Le plus ancien de ces établissements spécialisés est le centre médico-pédagogique Ali Djenaoui, plus connu sous le nom de CMP Daksi I. Il accueille des enfants inadaptés mentaux qui sont différemment pris en charge selon le niveau du handicap. De ce fait, ils sont répartis dans des classes dites d'éveil, lesquelles sont répertoriées sur une échelle de valeur de 1 à 5, selon les capacités d'assimilation et d'intégration de chacun d'entre eux. D'autres sont placés dans des groupes de préformation, dans des classes spéciales ou dans des ateliers de menuiserie, de plâtre, de poterie et de jardinage. Ouverts également aux enfants handicapés mentaux, les deux autres centres médico-pédagogiques sont domiciliés respectivement à la cité Daksi (à quelques encablures du premier établissement cité plus haut), et à la nouvelle ville Ali Mendjeli où l'établissement est relativement récent. En dehors de ces trois institutions, qui bénéficient de bus flambant neuf affectés par le ministère de la solidarité nationale, l'école des jeunes aveugles Benkahoul Hacène et l'école des jeunes sourds-muets et malentendants Boutebba Bachir, ont également ouvert leurs portes pour cette rentrée scolaire 2007/2008. Située à la rue Benmeliek (ex-rue Pinget), la première structure fonctionne sous le double régime de la demi-pension et de l'internat. Elle prodigue à ses pensionnaires plusieurs niveaux de formation en braille, allant du primaire à la quatrième année du cycle moyen, sous la vigilance d'un personnel pédagogique compétent et suffisamment consistant pour faire face à sa mission, dont l'extrême complexité nous a été signalée au passage. Ils sont, en effet, d'après les chiffres en notre possession, plus d'une quarantaine d'éducateurs spécialisés et une dizaine de vacataires à veiller sur leurs protégés à qui ils apportent, non seulement les lumières du savoir, mais également un peu d'amour et de compassion sans lesquels, nous dit-on, il leur est difficile de mener à bien leur mission. S'agissant de l'école des sourds-muets et malentendants, qui tourne avec un personnel et un régime de travail sensiblement identiques, celle-ci présente la même organisation et le même profil pédagogique, malgré toutes les spécificités propres au handicap présenté par les élèves de cet établissement.