Les actes de vandalisme perpétrés contre les réseaux électriques connaissent une réelle reprise après une décrue constatée l'année dernière. Ce propos est de Miloud Boudali, directeur de l'Etablissement de réalisation et de maintenance de l'éclairage public d'Alger (ERMA). « Une perte de 1 million de dinars a été enregistrée par l'EPIC durant le premier semestre de l'année en cours », soutient le directeur en assurant que ces actes ne touchent pas seulement son établissement mais aussi les autres organismes étatiques dont les pertes financières se chiffrent plutôt, par milliards. Pour le directeur, ces actes ont augmenté en 2004 comparativement aux années précédentes. Mais une réelle décrue a été constatée en 2005 où 2 millions de dinars de pertes financières ont été enregistrés par l'ERMA. Selon M. Boudali, ce phénomène qui reprend de plus belle ces derniers jours touche beaucoup plus les autoroutes tandis que les installations proches des groupements urbains le sont moins, puisque les riverains sont vigilants et ne permettent pas pareilles pratiques. « En 2005, pas moins de 4 millions de dinars de pertes ont été enregistrés et on s'est trouvé dans l'obligation d'installer des piques de surveillance dans les endroits où ce phénomène a pris de l'ampleur, par exemple du côté de la Rocade sud », rappelle le directeur. Les autorités ont réagi à ce phénomène qui porte préjudice aux entreprises publiques. « Le wali a programmé une séance de travail avec les services de sécurité, lesquels sont arrivés à arrêter plusieurs réseaux versés dans l'Algérois », soutient M. Boudali en rappelant que pas moins de 10 plaintes ont été déposées durant l'année dernière. « Les trafiquants des Grand Vents qu'on a présentés devant le tribunal ne sont pas d'Alger mais ont leur dépôt à Fouka », indique-t-il en faisant remarquer que ces trafiquants, confondus par les services de l'ERMA, profitaient de la journée du vendredi pour s'en prendre aux installations se trouvant à Dély Ibrahim. Reste que l'interdiction d'exportation des métaux ferreux et non ferreux a porté un coup fatal à ce trafic. « La nouvelle réglementation, qui ne permet qu'aux entreprises qui se trouvent munies d'un cahier des charges d'exporter, a mis un terme à ce trafique juteux. Une traçabilité du produit est toujours de rigueur », relève M. Boudali. Les cours du cuivre, produit recherché par les trafiquants, étaient en hausse. « Ce produit se vendait sur le marché international entre 2000 et 6000 dollars. Le vendeur local se contente de le céder à 100 DA le kilo à des revendeurs », indique-t-il. Le directeur assure que si les autorités ne s'intéressent pas davantage à ce phénomène de près, il risque de prendre de L'ampleur. « Les voleurs vont s'en prendre aux matériels des particuliers et s'emparent du cuivre », relève-t-il.