La bidonvillisation de la ville de Tizi Ouzou se poursuit à un rythme effréné. Encore une fois, le manque de rigueur dans la gestion des chantiers en milieu urbain vient d'agresser l'image de cette ville faisant office de chef-lieu de wilaya. En effet, la négligence a fait que les travaux de restauration entamés il y a plus d'un mois au niveau du square du 1er Novembre, longeant le boulevard principal de la ville, deviennent un facteur de blocage et d'anarchie. D'un côté, d'aucuns ont remarqué qu'aussitôt entamés, les travaux plongent paradoxalement dans un arrêt difficile à expliquer. Par la suite, la clôture du chantier a fait les frais d'un acte de sabotage volontaire. Faisant preuve de légèreté dans la conception de ce chantier qui se trouve au cœur de la ville, les autorités concernées se sont contentées d'une bâche en nylon en guise de clôture pour ce site. Il y a plus de dix jours, le rideau a pris feu sans que les causes n'en soient dévoilées. L'autorité censée jouer le rôle de maître d'ouvrage n'a même pas jugé utile d'intervenir à temps pour procéder aux réparations nécessaires. Par contre, au milieu de tous ces débris et des amas de pierres, le jardin a fini par renouer avec son ambiance habituelle en servant de réceptacle aux tas d'ordures et aux vendeurs à la sauvette qui y viennent pour gagner leur pain. Il y a quelques mois, le même boulevard a subi des dégradations identiques, lorsque une entreprise de travaux publics a décapé toutes les dalles des trottoirs pour la réfection des lignes d'éclairage public, mais les travaux malheureusement ont traîné plus de six mois pour être achevés. Tel est l'état dans lequel s'effectue l'entretien du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou en dépit du discours bâti sur des « promesses sans lendemain » qu'excellent les responsables locaux à tous les niveaux. En effet, l'on se souvient de la fameuse enveloppe budgétaire de deux milliards de dinars dont a bénéficié la ville de Tizi Ouzou dans le cadre du programme « d'amélioration urbaine » annoncé en grandes pompes par la DUC (direction de l'urbanisme et de construction) au mois d'avril dernier, soit, à la veille de la campagne électorale pour les législatives du 17 mai dernier, à l'issue desquelles l'ancien ministre de l'Habitat, Nadir Hamimid, est devenu le député FLN de Tizi Ouzou.