Les services du bureau de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes de la direction du commerce de la wilaya (DCW) de Annaba n'ont pas chômé durant la première semaine du Ramadhan. Au regard d'une multitude de locaux commerciaux, principalement de consommation entre « zlabgia », pizzeria, crèmerie, pâtisserie, etc., l'activité était intense, d'autant plus que dès le début du mois sacré, ces commerces se sont multipliés un peu partout à travers la commune du chef-lieu de wilaya. La majorité de ces commerçants n'accorde aucune attention aux règles d'hygiène préconisées pour la santé publique. C'est dans ce type de commerces et dans les boucheries que les éléments des brigades de contrôle de la DCW sont intervenus plus de 370 fois. Leurs interventions ont été consolidées par l'établissement de 158 procès-verbaux avec poursuites judiciaires à l'encontre des auteurs des infractions relevées. Pire encore, avec la découverte, durant la même période, par les mêmes éléments, de produits alimentaires périmés ou avariés et impropres à la consommation, la constatation du non-respect des conditions d'hygiène, de celles de conservation des produits périssables et de l'étiquetage non conforme, la DCW a eu du pain sur la planche. Ce sont, en majorité, des produits secs, frais ou en conserve, destinés à la consommation. Pour confirmer la dégradation de ces produits alimentaires, les agents de la DCW ont procédé au prélèvement de 10 échantillons de produits pour qu'ils soient analysés en laboratoire. Ce qui, au titre de mesures conservatoires, a imposé à la direction du commerce de proposer la fermeture administrative de 8 commerces incriminés, et la saisie, en vue de destruction, de 3,8 tonnes de marchandise agroalimentaire, composées de viandes rouges et blanches, dont du merguez. Ces produits saisis et détruits sont évalués à 600 000 DA. Cet état des lieux est généré par plusieurs facteurs, notamment l'absence d'hygiène des magasins et des employés : odeurs pestilentielles et saleté caractérisent les lieux ; quant aux préposés au service, leurs tenues vestimentaires et hygiène physique sont loin de la propreté. Certains d'entre eux semblent souffrir de maladies, et exercent sans certificat médical obligatoire, délivré au préalable pour l'exercice dans un commerce de produits de consommation, comme la zlabia. Sur cette situation, M. Hachichi, premier responsable de la direction du commerce de la wilaya de Annaba, a été ferme, et a déclaré : « Nous visons, en cette période de Ramadhan, les secteurs de l'agroalimentaire et celui des services. Nous ferons tout notre possible pour limiter, autant que faire se peut, toute tentative d'atteinte à la santé publique. Nous ne tolérons aucun dépassement quant au non-respect de la réglementation régissant les conditions d'hygiène des produits destinés à l'alimentation humaine ».