Le nouveau pôle universitaire de Ouled Fares, situé à 13 km au nord de Chlef, sur la route nationale menant à Ténès, sera fonctionnel dès la présente rentrée universitaire, avec le transfert de pas moins de 9 000 étudiants des établissements du chef-lieu de wilaya, a annoncé hier le recteur de l'université, Mostefa Benssedik, lors d'un point de presse. La faculté des lettres et des langues y sera domiciliée dans un premier temps, avant le transfert d'autres filières. 70% des effectifs touchés sont des étudiantes pour lesquelles ont été mobilisées 6 000 nouvelles places pédagogiques et 2 000 lits supplémentaires. A terme, cette infrastructure devrait devenir la principale université de la région, pouvant abriter 15 200 étudiants. Son responsable a loué les efforts déployés dans ce sens par les autorités centrales et locales. Des efforts qui se sont soldés, d'après lui, par la réalisation d'importants investissements ayant coûté la somme de 600 milliards. C'est le cas notamment des blocs d'enseignement, d'hébergement et de restauration, dans un environnement propice et loin des tracasseries des grandes villes. La cité est reliée quotidiennement par quatorze bus réquisitionnés pour le transport entre Ouled farès et Chlef. Actuellement, l'université Hassiba Benbouali compte près de 28 000 étudiants, dont 8 000 nouveaux inscrits venus de Chlef et d‘autres régions, parmi lesquels 40% ont choisi le système LMD. Les deux filières de sport et de sciences politiques, par exemple, sont de niveau national, puisqu'elles accueillent des étudiants du territoire national. Sur le nombre d'inscrits qui a doublé en l'espace de deux ans, le recteur a affiché sa satisfaction, indiquant qu'il est le résultat du développement et de la dimension qu'a connus l'université locale. Il est aussi le fruit « de l'intérêt particulier accordé à l'établissement par les pouvoirs publics qui n'ont ménagé aucun effort pour le doter des équipements nécessaires ». Même le déficit en enseignants est en voie de trouver une solution à travers l'affectation de 120 nouveaux postes budgétaires pour la rentrée 2007/2008. « Il faut, toutefois, trouver les candidats répondant au profil recherché », a indiqué M. Benssedik, qui a annoncé, sur ce plan, l'ouverture depuis août dernier de huit spécialités d'habilitation en doctorat, ayant nécessité la création de 99 postes. Cela représente, d'après lui, un moyen de renforcer davantage l'encadrement local, afin de placer les étudiants dans des conditions plus favorables. A ce propos, il ajoutera que ses services ont consenti d'importants moyens financiers et matériels pour la mise en place du réseau Internet, l'acquisition de nouveaux ouvrages de documentation et le développement de la recherche scientifique. Globalement, le recteur de l'université s'est montré particulièrement satisfait des conditions qui ont présidé au déroulement de la nouvelle rentrée universitaire. « Nous sommes en passe de devenir un grand pôle universitaire dans le pays », a–t-il déclaré en conclusion.