Deux policiers ont été tués avant-hier dans un attentat à la bombe aux Issers, dans la wilaya de Boumerdès. Une bombe artisanale dissimulée sur le bord de la route au quartier Issers-ville a explosé au passage d'une patrouille de la police, tuant sur le coup un élément des forces de sécurité et blessant grièvement un autre qui succombera quelques minutes plus tard. Cet attentat perpétré sans nul doute par la seriat des Issers a semé la panique au sein de la population locale qui, ayant retrouvé une relative quiétude, craint de revivre le calvaire de la décennie noire. Par ailleurs, trois gardes communaux ont été la cible, lundi dernier, peu avant la rupture du jeûne (vers 18h30), d'une embuscade meurtrière perpétrée par un groupe armé, au nord-ouest de la commune de Tassadane Haddada, au lieudit Stah, précisément au niveau du carrefour reliant cette localité à la RN77A, desservant Ferdjioua-Jijel, a-t-on appris de source bien informée. Les assaillants, dont le nombre demeure indéterminé, mais appartenant selon toute vraisemblance à une frange terroriste, ont manifestement choisi cette heure de très faible affluence pour accomplir leur lâche besogne. Mortellement atteintes par des tirs groupés d'armes automatiques, les trois victimes, qui étaient en patrouille dans une Mitsubishi double cabine, non loin du siège de la garde communale sis à Stah, ont succombé à leurs blessures, et leur véhicule a été incendié, ajoute la même source. « Les auteurs de l'assassinat se sont retranchés dans les maquis avoisinants, avant que d'importants renforts de la Gendarmerie nationale n'ouvrent une vaste opération de ratissage », nous confie une source sécuritaire. Les corps sans vie des trois malheureuses victimes ont été transportés à la morgue de l'hôpital de Ferdjioua, après qu'un détachement de la Gendarmerie nationale établi non loin du lieu de la tuerie eut fait la macabre découverte. D'après des témoignages concordants, plusieurs centaines de riverains habitant dans le massif montagneux du nord-ouest de Tassadane Haddada ont, en désespoir de cause, fui, entre les années 1990 et 1997, la terreur des hordes obscurantistes qui ont fait des dizaines de victimes, brûlé le parc communal, l'antenne administrative de Chouarfa, ainsi que deux écoles à douar Lemmar. K. O., M. Boumelih