A quelques exceptions près, les routes de la ville de Skikda sont impraticables. Les automobilistes aussi bien que les piétons en font quotidiennement les frais. D'ailleurs, il suffit d'évoquer cette situation pour que le commun des habitants verse son courroux sur l'APC. Car que ce soit au niveau des anciens quartiers de la ville ou dans les cités-dortoirs, l'état de la chaussée est, par endroits, totalement détérioré et vient compliquer la situation déjà assez confuse des routes de la ville caractérisées par une étroitesse digne des ruelles de La Casbah. Quant aux chaussées des lotissements éparses, elles ne sont dans leur majorité que de simples pistes boueuses. Et pour se faire une idée de l'ampleur du phénomène, il suffit juste de demander à un taxi de vous emmener à Bouabbaz, Sicel ou à Boulakroud. Il vous répondra illico presto qu'il ne peut pas accéder à pareil endroit. Les citoyens ne cachent d'ailleurs plus leur désappointement et vont jusqu'à s'interroger sur les raisons qui retardent encore la prise en charge de ce problème. Approché pour connaître les raisons de ce retard, Laouar Staïhi, vice-président chargé des travaux neufs, tout en reconnaissant les lacunes enregistrées à ce niveau, tiendra cependant à apporter certaines précisions et à communiquer également un ensemble de démarches qui seront incessamment entreprises pour plusieurs tronçons routiers. Au sujet des lenteurs relevées, le vice-président les impute à deux facteurs. Le premier est d'ordre financier et le second concerne, selon ses dires, les difficultés rencontrées auprès de l'entreprise Altro. Il dira à cet effet : « Il ne nous était pas possible, lors de notre prise des affaires de la commune, de subvenir de façon convenable à tant de lacunes. En 2003, les contraintes budgétaires ne nous avaient permis d'allouer aux travaux de réfection et d'aménagement des routes que 46 millions de dinars. Ce qui est dérisoire par rapport à l'état réel de nos routes. Mais cela ne nous a pas empêchés de réagir et d'accorder le marché à Altro (entreprise des travaux routiers de Skikda) qui malheureusement une fois le contrat signé ne s'est pas manifestée malgré plusieurs mises en demeure. » Le retard causé par cette défection serait d'après le vice-président de plus de six mois. Entre temps, avec la répartition du nouveau budget communal de l'année 2004, une nouvelle enveloppe de 200 millions de dinars est venue s'ajouter à la première. M. Laouar fera part, par la suite, des sites retenus : « Nous avons retenu la route principale de Sidi Ahmed, la Briqueterie Ouest, le tronçon reliant les Frères Khaldi à Sidi Ahmed, l'entrée des cités universitaires, deux tronçons à Bouyala, la cité des frères Saâdi (au niveau de la moquée) la place des Martyrs (Bab Qcentina), le lotissement de Merj Eddib et d'autres encore. » Il précisera à cet effet que la résiliation du contrat liant l'APC à Altro est en cours pour permettre l'attribution de ces chantiers à d'autres entreprises qui devraient postuler après les recommandations administratives d'usage comme le stipule la réglementation. D'après ses estimations, les travaux devraient être entamés au plus tard au courant de février 2005. Au sujet des autres routes du centre-ville qui sont carrément éventrées par les nids-de-poule et autres crevasses, le vice président a tenu d'abord à dire : « L'APC ne peut pas acquérir tout un équipement coûteux pour parfaire ces détériorations. Nos services tentent d'y remédier mais ils se retrouvent tributaires des matériaux fournis par Sotski (Société des travaux de la wilaya de Skikda). D'ailleurs nous allons nous rabattre sur une entreprise domiciliée à El Eulma pour nous approvisionner en bitume afin de combler les lacunes. »