« A la rupture du jeûne, avec la chaleur, nous consommons du lait non réfrigéré. A cause de ces coupures, on préfère assécher les viandes plutôt que de prendre le risque de les mettre dans les frigos qui ne servent plus à rien ! », témoigne un père de famille. Une grande partie des 11 304 habitants que compte la commune de Sali, une localité située à 110 km au sud d'Adrar, sur la RN 6, 40 km avant Réggane, lance un appel de détresse en direction de la Sonelgaz pour mettre un terme à son calvaire quotidien, généré par les fréquentes et durables coupures d'électricité, lesquelles perdurent depuis des années, selon les résidents. Ce sont plus particulièrement les locataires des Ksour de Mansour, Alouchia, Berriche et Bermata qui sont les plus affectés par cette imperfection dans la distribution de cette énergie électrique. Cette noble invention du siècle dernier, qui alimente tous les systèmes domestiques de froid et qui rend la vie plus agréable, procure à l'humain un certain confort climatique et lui conserve plus longtemps sa nourriture. Cependant, ses bienfaits sont compromis par ces ruptures qui apparaissent régulièrement et quotidiennement, notamment durant les après-midi et persistent durant plusieurs heures, selon les citoyens. Il faut reconnaître qu'il n'est pas très agréable pour ces familles et leurs enfants de supporter le poids de la chaleur qui dépasse, à l'ombre, la barre des 45 °C en cette période de ramadhan. Un citoyen dira : « au moment où la chaleur atteint son pic et où l'on s'apprêtent à faire la sieste pour récupérer notre énergie et échapper à la soif et aux effets de la chaleur, le courant électrique s'interrompe pour ne revenir qu'en soirée, engendrant ainsi l'arrêt de fonctionnement des ventilateurs, climatiseurs et des réfrigérateurs ! » Concernant les aliments, il poursuivra : « à la rupture du jeûne, par cette chaleur, nous consommons du lait non réfrigéré. A cause de ces coupures, on préfère assécher les viandes plutôt que de prendre le risque de les mettre dans les frigos qui ne servent plus à rien ! » Selon nos informations, ces coupures ne sont pas spécifiques à Sali, mais un bon nombre de communes et de ksour sont soumises à ce régime de disette d'énergie, par lequel même le chef-lieu de wilaya Adrar n'est pas épargné. Les promesses de Sonelgaz C'est ainsi que plusieurs quartiers sont affectés par cette mauvaise qualité dans la distribution de l'électricité. Entre autres, les résidents des cités des 140, 135 et 136 logements, situés dans la « Madina El jadida », se plaignent de la faible puissance du courant et des chutes de tension, ce qui empêche les climatiseurs de fonctionner normalement. Du côté de la Sonelgaz, on nous apprendra que ce sont la croissance rapide du tissu urbain et des Ksour ainsi que le changement dans le mode de vie des citoyens qui seraient les générateurs de cette crise. Un responsable de cette structure dira : « Ces derniers temps nous connaissons une forte consommation d'énergie, jamais atteinte par le passé…Le nombre des foyers à doublé, aujourd'hui ils disposent tous de lots d'appareils électroménagers et électronique, en plus, une grande majorité des ménages ont tronqué leurs vieux humidificateurs à faible consommation d'énergie contre la nouvelle génération de climatiseurs « Split » de très forte puissance. Néanmoins, nous rassurons nos abonnés qu'une opération de renouvellement de tous les anciens postes transformateurs est en cours d'exécution. 4 nouveaux postes de 400KVa chacun viennent déjà d'être mis en service pour alimenter le centre-ville d'Adrar. Cette initiative s'étendra très prochainement aux autres quartiers et ksour. »