La célébration de la journée mondiale du tourisme cette année, sous le thème « Le tourisme, porte ouverte pour les femmes », aurait pu passer inaperçue, jeudi, n'étaient-ce 2 où 3 exposants qui ont sauvé la face. L'exposition n'a pas drainé de foule, probablement à cause du jeûne et l'horaire fixé (10 heures du matin), et les interventions et débats prévus au programme ont été simplement annulés. La maigre exposition a été organisée sur quasiment l'unique complexe touristique en voie d'achèvement situé à Debdaba. D'une superficie de 10 000 m2, atteignant 80% de travaux, édifiée en bordure et dominant l'oued de Béchar, la structure touristique, propriété d'un investisseur privé, est équipée de la quasi-totalité des commodités exigées par le touriste. Le deuxième complexe, financé lui aussi par un promoteur privé, est situé à Oukda, dont les travaux sont en cours. Mme Tlibat Halima, artisane et exposante de tapis, habillements et autres objets traditionnels, à l'appui de photographies qu'elles nous montrent, énumère ses déceptions. Selon elle, il est inconcevable de songer à relancer le secteur sans la mise en place d'une industrie touristique et artisanale ainsi que l'implication des associations locales professionnelles qui agissent en faveur de la promotion du secteur. Elle se dit peinée de voir la rupture qui s'opère progressivement entre les produits traditionnels sublimes à préserver et les produits dits modernes en matière d'habillement. Mais s'agissant de l'emploi et de l'intégration de la femme dans la relance des activités touristiques, aucune réponse n'a été fournie à cette question tant le secteur demeure encore à l'état embryonnaire malgré les potentialités que recèle la région. L'accent doit être mis sur l'absence de stratégie cohérente et le manque de coordination entre les principaux acteurs de la profession et les failles relevées (pénurie cyclique de l'eau, urgence dans la mise à niveau des structures hôtelières publiques et privées, défaut d'hygiène, transport, formation de guides inexistante, etc.). Selon le directeur du Tourisme de la wilaya, les pouvoirs publics ont réservé des zones d'expansion touristique qui seront attribuées aux investisseurs. Ces zones sont situées sur les sites de Taghit, Igli et Méridja dégageant respectivement 20 ha, 10 ha et 12 ha. L'étude du foncier touristique de ces espaces est en cours, indique le responsable du tourisme de la wilaya. Il cite encore un autre projet à Béni Ounif, Erg Faradj et Tabalabala. Enfin, 1 633 touristes étrangers ont visité la région en 2006, contre 1 085 au premier semestre 2007.