Ceux qui passent par la rocade sud à hauteur de la ville d'e Dar El Beida s'en sont rendus compte : par endroits des glissières de sécurité ont été enlevées. Des véhicules légers et surtout ceux de gros tonnage font une intrusion sur la grande voie sans se soucier des autres automobilistes. Les glissières de sécurité et autres blocs en béton cisaillés permettent aux automobilistes de faire l'économie de plusieurs mètres. Reste que cette manière de faire n'est pas sans difficultés pour l'« intrus » ni sans grands dégâts pour les autres automobilistes, obligés souvent de ralentir, provoquant ainsi des télescopages aux conséquences souvent dramatiques. « Les accidents ne se comptent plus sur ce tronçon de Dar El Beïda. Tout le monde veut l'éviter. Mais à quel prix ! », soutient un automobiliste. Pour lui, ce n'est pas les intervenants publics qui vont y mettre un terme, d'autant que la situation perdure et ses mauvaises conséquences avec. « Personne n'a pris ses responsabilités, surtout pas les services de la circonscription de Dar El Beïda que traverse cette bande. D'autres localités ne sont pas épargnées, il suffit d'aller du côté de Ben Aknoun pour s'en rendre compte », relève-t-il. Les camions de gros tonnage, nombreux sur cette bande, font d'énormes détours avant d'accéder à leurs dépôts, se trouvant à profusion tout au long de l'autoroute. Ne croyant pas être tombés sur une telle entrave, des automobilistes venant de l'est de la capitale sont obligés de freiner et d'attendre que l'intrus passe. Les autorités n'ont pas pu y mettre un terme et les services techniques locaux s'en défendent prétextant que ces infrastructures ne sont pas de leur ressort. Sauf que ne pouvant intervenir sur ce patrimoine de la direction des travaux publics (DTP), celles-ci sont obligées, néanmoins, d'interdire l'installation des dépôts de matériaux de construction et autres concessionnaires aux abords des autoroutes. « Déjà que nos autoroutes ne répondent pas aux normes internationales, voilà que des pratiques viennent en avachir l'aspect », soutient notre vis-à-vis. « La wilaya n'a pas trouvé mieux que d'installer des bandes bleues sans grand intérêt. L'on voit que les autorités se trouvent dans une position gênante par rapport à ces pratiques qui prennent de l'ampleur. Des personnes indélicates s'en prennent aux biens de l'Etat » s'insurge cet automobiliste qui habite à l'est de la capitale. Les glissières de sécurité en fer, se trouvant sur la route menant vers Alger-Centre, ont été également enlevées par les particuliers qui résident dans les lotissements alentours. Prétextant l'inexistence de passerelles, ils déboulonnent ces glissières et traversent l'autoroute. A l'Agence nationale des autoroutes (ANA), chargée de réaliser, d'équiper et d'aménager les réseaux autoroutiers, l'on affirme que ces aspects liés à la destruction se sont posés à l'EPIC. Pour le chef de département du contentieux, des requêtes leur ont été adressées concernant cet aspect sans en citer le nombre. Ils sont du ressort de la DTP seule compétente actuellement. L'Agence de gestion des autoroutes (AGA) a été créée en même temps que l'ANA, en 2005.